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Projet MODHEM+ : Les acteurs font le point des acquis engrangés

Burkina/Projet MODHEM+ : Les acteurs font le point des acquis engrangés

Ouagadougou, (AIB)-L’Organisation néerlandaise de développement (SNV), en partenariat avec Orange Burkina, Hoefsloot Spatial Solutions (HSS) et le ministère de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques, a organisé un atelier du 20 au 21 décembre 2023 à Ouagadougou. Cette rencontre a permis de clôturer le projet « Mobile Data for Moving Herds Management and Better Incomes in Burkina Faso » (MODHEM+) par une capitalisation des acquis du projet entre les acteurs de mise en œuvre et bénéficiaires.

L’élevage et l’agriculture burkinabè sont caractérisés par la variabilité climatique et la fluctuation des prix de marché. Malheureusement, les différents acteurs de ces secteurs ne disposent pas suffisamment d’informations pour aider à accroître leurs exploitations agropastorales. C’est ce qui a justifié la mise en place du projet MODHEM+.

Mis en œuvre par l’Organisation néerlandaise de développement (SNV) et ses partenaires associés tels qu’Orange Burkina, Hoefsloot Spatial Solutions (HSS) et le ministère de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques, le projet MODHEM+, qui a débuté en 2020 a pris fin en 2023.

Jean Haro, Représentant du Secrétaire Général du ministère de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques, a salué les acquis engrangés.

Il visait à accompagner les agriculteurs et les éleveurs pour améliorer leur sécurité alimentaire en générant des revenus grâce à une meilleure capacité d’adaptation aux évolutions des conditions climatiques et du marché, à travers l’utilisation du service informationnel.

Un atelier visant à rédiger une note technique de capitalisation des savoir-faire et des pratiques innovantes s’est tenu les 20 et 21 décembre 2023 à Ouagadougou, marquant également la fin du MODHEM+ dans sa composante fourniture d’informations.

 

                                                   Bilan satisfaisant

Grâce au projet, les produits d’information issus des données géospatiales, combinées avec des informations terrain, sont relayés en langues locales aux utilisateurs finaux via un centre d’appel ou des téléconseillers spécialisés qui répondent aux préoccupations des utilisateurs.

Pour Honoré Zidouemba, coordonnateur du projet à SNV, la rencontre a permis de dresser un bilan des actions menées afin de documenter les changements les plus significatifs.

Esther Loeffen, Ambassadrice des Pays-Bas au Burkina, a suggéré une réflexion sur la durabilité du projet.

« Ce projet a créé des conditions favorables à l’émergence d’une innovation digitale qui est très utilisée aujourd’hui par les communautés agricoles et pastorales dans notre pays.

Cette technologie est un outil qui constitue déjà un acquis au niveau du projet », déclare-t-il. « Cet outil est un centre d’appel géré par Orange.

Il est accessible à partir de toutes les localités du Burkina Faso et à partir de tout type de téléphone.

À ce dispositif informationnel s’associe un marché virtuel appelé Garbal Yaar, qui permet la commercialisation des produits agropastoraux et dérivés et la mise en relation commerciale entre les différents producteurs et les grands acheteurs ainsi que les exportateurs de ce secteur », explique Honoré Zidouemba.

Esther Loeffen, Ambassadrice des Pays-Bas au Burkina, a manifesté sa satisfaction quant à la tenue de l’atelier de capitalisation des acquis du projet.

Aminata Diallo, bénéficiaire de Garbal : « Avec le centre d’appel d’Orange, nous avons été grandement soulagés ».

Elle a surtout suggéré aux participants de réfléchir à la manière d’assurer la durabilité de la plateforme GARBAL afin de la faire profiter à un plus grand nombre d’acteurs. Jean Haro, Représentant du Secrétaire Général du ministère de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques, a encouragé les différents acteurs de la mise en œuvre du projet.

« Il y a vraiment de quoi nourrir des espoirs, voir beaucoup plus grand par rapport à la digitalisation des productivités au niveau de la production pastorale et agricole », dit-il.

Photo de famille des acteurs bénéficiaires du projet MODHEM+.

« Cette technologie Garbal permet aux producteurs de connaître le prix d’un animal à tel endroit ou à tel autre. Comparativement, il pourrait se diriger vers les marchés les plus porteurs», poursuit-il.

À travers le centre d’appel (777) d’Orange Burkina, les producteurs agricoles et pastoraux peuvent obtenir des informations sur la disponibilité des eaux de surface et des pâturages, la pluviométrie, la position et l’état des pistes de transhumance, le prix du bétail et des produits agricoles.

Malgré la fin du projet MODHEM+, les solutions GARBAL restent toujours fonctionnelles. Aminata Diallo, bénéficiaire, s’est réjouie de l’apport de Garbal.

Marjon Tuinsma, Directrice Pays de SNV au Burkina.

« Ce projet a beaucoup soulagé les agropasteurs dans ce contexte où il fallait être résilient et continuer de mener des actions agropastorales. Avec le centre d’appel GARBAL, nous avons été grandement soulagés, surtout les producteurs. Ceux qui voulaient vendre leurs produits ont trouvé des acquéreurs même dans des situations où il était difficile de se déplacer pour aller faire les ventes, surtout par rapport au climat, aux saisons et au type de production voulu à un moment où nous étions d’abord dans la COVID-19 et dans la situation un peu plus difficile de l’insécurité », relève-t-elle.

La SNV est présente au Burkina Faso depuis plus de 50 ans, travaillant aux côtés des populations dans les secteurs de l’eau, de l’agroalimentaire et des énergies renouvelables. En rappel, la première phase de MODHEM a été lancée en 2016. MODHEM+, comprenant également depuis 2021 une composante infrastructure pastorale financée par le bureau de la Coopération Suisse à Ouagadougou, se poursuivra jusqu’en 2024.

Agence d’information du Burkina

NO/ata

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