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Éducation : Yacoubah Ouattara, le chevalier des palmes académiques

<p>Le monsieur est le symbole de la discrétion&period; Seules sa réputation et ses résultats témoignent pour lui&period;<&sol;p>&NewLine;<p>A Kourinion&comma; département du Kénédougou situé à une dizaine de kilomètres de Orodara&comma; où il a fait ses premières armes&comma; l’évocation seule de son nom suscite des sympathies&period;<&sol;p>&NewLine;<p>En conduisant en 1998&comma; la première promotion d’élèves de l’école primaire publique mixte B de Kourinion à l’examen du Certificat d’études primaires élémentaires &lpar;CEPE&rpar;&comma; le jeune directeur d’école et instituteur qu’il était a marqué son nom dans l’histoire de cet établissement&comma; et partant&comma; de la commune&period; Il a conduit 64&percnt; de son effectif au succès&comma; un taux plus que honorable en ce temps&comma; d’autant plus que dans ce premier millésime&comma; figuraient les trois meilleurs élèves de la province du Kénédougou&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Un coup de maître qui sera réédité à Guéna &lpar;Kénédougou&rpar; et bien d’autres localités où ira servir cet instituteur grand de taille et filiforme&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Yacoubah Ouattara n’est pas exclusivement un enseignant se contentant de faire ingurgiter des leçons à ses apprenants&period; Il va bien au-delà et s’inscrit volontiers au rang des éducateurs&comma; encadreurs et formateurs&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Yacoubah Ouattara entouré de ses anciens élèves le 20 octobre 2022 pour célébrer sa décoration dans l’ordre des palmes académiques&period; © &colon; Fabé Mamadou OUATTARA pour Sidwaya&period;info<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>« Plus qu’un éducateur&comma; vous avez été pour nous un grand frère&comma; un oncle&comma; un papa&period; »&comma; lui a adressé son ancien élève Toua Ladji Traoré&comma; un brillant élève arrivé major de la province du Kénédougou à la session du CEPE en 1998&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Aujourd’hui promoteur du cabinet « Rossignol Communication »&comma; Toua Ladji Traoré estime que la distinction honorifique de son enseignant en tant que chevalier de l’ordre des palmes académiques&comma; agrafe éducation&comma; est « amplement mérité »&period;<&sol;p>&NewLine;<p>« Nous avons énormément appris de vous&period; Dieu veille sur vous et vous comble encore de grâces&period; »&comma; lui a-t-il souhaité&period;<&sol;p>&NewLine;<p>A l’évocation de son nom&comma; les qualificatifs se disputent du mélioratif au superlatif&period; Surtout dans le milieu des anciens élèves de cet instructeur qui pourtant n’a jamais lésiné avec le bâton pour inculquer aussi bien l’instruction que l’éducation&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Les anecdotes fusent à tout bout de champ lorsqu’il s’agit d’évoquer la période scolaire sous la coupe de M&period; Ouattara&period;<&sol;p>&NewLine;<p>« Je me souviens une fois il avait plu au point qu’il était dangereux de traverser le marigot qui traverse Kourinion&period; Cette nuit-là&comma; nous tous qui habitions de l’autre côté du marigot avons dormi chez M&period; Ouattara&period; Et le matin il a fait de la bouillie pour tout le monde »&comma; se remémore avec plaisir Domba Tanou pour qui&comma; plus que l’enseignant&comma; Yacoubah Ouattara a été également un père de famille&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Cette année 2022&comma; du haut de ses 55 ans&comma; et après 33 années passées dans la diffusion du savoir&comma; le Burkina Faso a enfin décerné une médaille de reconnaissance à ce monsieur&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Mais au-delà de ce mérite national&comma; Yacoubah Ouattara qui officie désormais en tant qu’attaché d’éducation au lycée municipal de Orodara donne plus de valeur à la reconnaissance que lui témoignent ses élèves&comma; preuves vivantes&comma; selon lui&comma; qu’il « aura été utile à quelque chose » pour son pays&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Effectivement&comma; plusieurs générations d’élèves passées dans les classes de ce monsieur légèrement voûté exercent aujourd’hui dans plusieurs secteurs socioéconomiques aussi bien au Burkina Faso que dans la sous région &lpar;Mali&comma; Côte d’Ivoire&rpar; et bien au-delà &lpar;USA&comma; France&rpar;&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Ces élèves qui se sont retrouvés par le biais des réseaux sociaux ont entrepris diverses actions à son égard et profitent de chaque occasion pour lui témoigner de la reconnaissance&period;<&sol;p>&NewLine;<p>De quoi rendre fier ce baobab de l’éducation au Burkina Faso dont les racines s’enfoncent continuellement au sol et les branchent ne cessent de se déployer à travers le pays&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Sidwaya<&sol;strong><&sol;p>

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