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ANALYSE : TRANSITION II,  GOUVERNEZ PAR L’EXEMPLE

ANALYSE : TRANSITION II,  GOUVERNEZ PAR L’EXEMPLE

WUROTEDA IBRAHIMA SANOU, JOURNALISTE-AGENCIER ET ANALYSTE (AIB)

 

Ouagadougou, 27 oct. 2022 (AIB)-Suivez l’analyse de la semaine du journaliste-agencier et analyste de l’AIB, Wurotèda Ibrahima Sanou intitulé « Transition 2 : Gouvernez par l’exemple », sur la WEB TV AIB…

 

Dès sa prise de pouvoir le vendredi 30 septembre 2022, le capitaine Ibrahim TRAORE avait exprimé son vœu d’aller très vite, de se débarrasser des lourdeurs administratives, surtout dans un contexte sécuritaire difficile.

 

Moins d’un mois après le nouveau coup d’Etat, le nouveau gouvernement burkinabè est connu depuis mardi nuit.

 

Selon le Premier ministre Apollinaire KYELEM DE TAMBELA, il s’agit d’un gouvernement de combat.

 

C’est pourquoi, les nouveaux ministres ne sont pas à féliciter pour leurs nominations, ils sont plutôt à encourager. De même que les futurs membres de l’Assemblée législatif de Transition.

 

Les nouveaux locataires des départements ministériels et les futurs membres de l’Assemblée législatif de Transition doivent se dire qu’il ne s’agit pas d’une récompense mais plutôt d’une mission qui exige d’eux, des sacrifices et des résultats.

 

Avant de prendre toute décision et mener toute action, les nouveaux ministres depuis leurs bureaux, voitures et résidences climatisés à Ouagadougou, doivent savoir qu’ils sont regardés par des millions de Burkinabè qui ne mangent pas à leurs faims dans plusieurs localités du pays.

 

Avant de dépenser les fonds qui seront mis à leur disposition, pour le fonctionnement de leurs différents services, pour leurs missions, les membres du nouveau gouvernement et de la prochaine Assemblée législative de Transition, doivent savoir qu’ils sont regardés par les corps sans vies des nombreux Burkinabè civils et militaires, morts du fait de la situation sécuritaire.

 

Avant de réclamer des droits, de fixer leurs salaires ou de fixer leurs frais de session, les membres du gouvernement et les futurs membres de l’Assemblée législative de Transition, doivent savoir qu’ils ont le regard de millions d’enfants burkinabè qui ne vont plus à l’école, qui ont les yeux braqués sur eux.

 

Avant d’effectuer une mission à l’étranger, de déterminer le nombre de jours de la mission, de choisir dans quel hôtel spécifique dormir et de fixer les frais de prise en charge de la mission, les ministres et les députés de la Transition doivent savoir, qu’ils sont regardés par de nombreux Burkinabè qui n’ont plus un toit pour dormir, ni un champ pour cultiver, ni un village pour résider  et mener leurs activités.

 

Avant de profiter de son poste d’officier supérieur de l’Armée, les officiers supérieurs doivent savoir qu’ils sont nombreux, ces officiers subalternes, ses sous-officiers et soldats de rang sur le front de guerre avec des tenues militaires déchirés, des chaussures militaires finis, des armes de combats très limités.

 

Le Burkina Faso doit être dirigé aujourd’hui depuis Ouagadougou la capitale en tenant compte des réalités de Djibo, Tinakoff, de Solenzo, de Titao, de Kaya, de Fada et de toutes les zones qui vivent une situation sécuritaire difficile.

 

C’est l’ignorance de cette réalité qui a fait chuté le régime du président Roch Marc Christian KABORE et celui du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo DAMIBA.

 

C’est l’insouciance face aux réalités du pays profond par les autorités basées à Ouagadougou qui a poussé le capitaine Ibrahim TRAORE et ses hommes à prendre leurs responsabilités le 30 septembre 2022 afin de recadrer la Transition qu’ils ont contribué à mettre en place le 24 janvier dernier.

A eux, en premier lieu, de ne pas oublier ce qui les a amené au pouvoir et dont la résolution, leur permettra de sortir grandi de cette Transition.

 

L’objectif de la Transition a été réaffirmé ce mercredi 26 octobre 2022 par le Premier ministre Apollinaire KYELEM DE TAMBELA à la sortie du premier conseil des ministres présidé par le capitaine-président Ibrahim TRAORE.

 

Il s’agit de la Sécurisation du territoire, de l’Amélioration de la qualité de vie des Burkinabè et de l’Amélioration de la gouvernance.

 

L’atteinte de ces objectifs passe par une implication et un engagement de tous les Burkinabè dans la lutte, à commencer par ceux qui sont à leurs postes aujourd’hui du de la situation sécuritaire difficile.

 

A savoir le gouvernement de Transition et les députés de l’Assemblée législatif de Transition. Ils ne peuvent pas réussir seuls mais leurs attitudes, leur honnêteté, leur gouvernance par l’action, leur assurera le soutien populaire, indispensable à la réussite de leur mission.

 

A ce niveau, le président de la Transition, chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim TRAORE a donné le ton lors de sa prestation de serment le vendredi 21 septembre dernier. « Pour ma part, (…) je me battrai jusqu’au dernier souffle ».

 

L’engagement est fort et son application par le premier responsable lui-même, ne peut qu’être suivi par les membres de son équipe, par toutes les structures de la Transition et par le peuple.

 

Si le président de la Transition, chef de l’Etat, se met au-devant du combat populaire, par des actes concrets, cela va redonner l’espoir aux soldats au front et motiver les populations meurtris dans leurs localités, à se battre.

 

Si le chef suprême des Forces Armées nationales, militaire de profession et homme de terrain, se met en première ligne du combat, cela va booster la rage de vaincre des soldats et la victoire sera à porter de main.

 

« Tout est urgent. Il faut aller vite », a dit le capitaine-président Ibrahim TRAORE dès sa prise de pouvoir. C’est pourquoi, nous saluons jusque-là, ses sorties médiatiques limitées et axées sur la situation sécuritaire. Et nous l’encourageons à continuer dans ce sens dans l’intérêt national.

 

Nous terminons notre analyse de la semaine avec ces phrases motivantes du capitaine-président Ibrahim TRAORE, et je cite « le Burkina a des combattants. Nous pouvons gagner cette guerre. Je suis convaincu ».

 

Sur ces mots pleins d’espoirs du commandant en chef du navire Burkina Faso, nous appelons également à l’union de toutes les couches sociales du pays pour des lendemains meilleurs pour notre pays.

 

Ouagadougou, le jeudi 27 octobre 2022    

WUROTEDA Ibrahima SANOU

Journaliste-agencier-analyste

www.sanou31@hotmail.fr

71 01 80 28 (whatsapp)

Agence d’information du Burkina (AIB)

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