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<p>L&rsquo;unique rescapé du coup d&rsquo;Etat contre Thomas Sankara, le 15 octobre 1987, Alouna Traoré, a exigé vendredi, au même titre que des manifestants pro-russes, « le départ de la France du Burkina », pour son attitude « impérialiste et oligarchique ».<br />
« Qu&rsquo;elle nous laisse nous débrouiller. (…) Il faut que la France parte (…). Elle retourne chez elle, on va se libérer et quand on aura besoin d&rsquo;elle, elle pourra revenir », a déclaré Alouna Traoré, vendredi en fin de matinée.</p>
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<p>Il s&rsquo;exprimait près de l&rsquo;ambassade de France à Ouagadougou, devant des manifestants pro-russes demandant le départ de la France et le limogeage de certains ministres, nommés mardi dans le nouveau gouvernement. <br />
« Le camarade président Thomas Sankara a dit : ‘&rsquo;Ouagadougou sera la tombe de l&rsquo;impérialisme français ». Nous sommes remontés contre la France impérialiste, oligarchique », a ajouté Alouna Traoré, sous des acclamations.<br />
Au bord des larmes, il a ensuite rappelé le passé esclavagiste de la France et « la laideur des accords coloniaux ».<br />
« Le Burkina aux Burkinabè, la France aux Français. Comment elle ne peut pas comprendre ça ?. C&rsquo;est quand même en français que je m&rsquo;exprime ! », a-t-il martelé.<br />
Alouna Traoré est l&rsquo;unique rescapé parmi une dizaine de personnes massacrées avec le père de la Révolution burkinabè Thomas Sankara, lors du coup d&rsquo;Etat du 15 octobre 1987.<br />
La France dispose depuis 2009 dans la périphérie nord de Ouagadougou, d&rsquo;une unité de Forces spéciales (Opération Sabre, 300 à 450 éléments) impliquée dans la lutte anti-terroriste. <br /> La recrudescence et l&rsquo;expansion des attaques terroristes au Burkina Faso depuis 2016, ont augmenté la colère de nombreux citoyens qui accusent la France tantôt de livrer des armes à l&rsquo;ennemi, tantôt ne pas faire assez pour aider son partenaire.<br />
Après les casses à l&rsquo;ambassade de France et aux instituts français de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, en début octobre, des manifestants ont donné le vendredi 28 octobre 2022, un délai de 72h à l&rsquo;armée française pour quitter le Burkina Faso.</p>
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<p>Agence d&rsquo;information du Burkina</p>
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