A l’instar de certaines localités du pays, la population de Koudougou a elle aussi donné de la voix le mardi 1er novembre 2022 pour montrer son soutien au gouvernement de la transition burkinabè, mais également protester contre les accusations portées sur Donatien Nagalo, ministre en charge du commerce.
Nommé en conseil des ministres, Donatien Nagalo, jusqu’à présent, n’est toujours pas installé dans ses fonctions de ministre en charge du commerce. Pour cause, depuis un certain temps, plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer le choix porté sur sa personne. Cependant, dans un entretien télévisé le 30 octobre 2022, le Premier ministre Me Apollinaire Kyelem de Tambela, affirmait ne rien reprocher au mis en cause.
Aussi, dans la région du Centre-ouest, précisément dans la cité du cavalier rouge, les fils et filles de la localité ne sont pas passés par quatre chemins pour apporter leur soutien au gouvernement de la transition et au maintien du ministre en charge du commerce, Donatien Nagalo.
Hubert Bazyomo, élu consulaire à la chambre des métiers.
Sortis nombreux sur le site du théâtre populaire de Koudougou, les représentants d’associations, de femmes et de jeunes, les personnes vivant avec un handicap, ont, à tour de rôle, pris la parole pour féliciter la mise en place du nouveau gouvernement, et surtout pour l’octroi de cinq portefeuilles ministériels à leur région. Ils ont ainsi invité les uns et les autres à se départir de ces « rumeurs fallacieuses » sur la personne de Donatien Nagalo et à se donner la main pour soutenir la transition dans sa mission et faire confiance au capitane Ibrahim Traoré dans le choix de son gouvernement. Car selon eux, les accusations portées sur la personne du ministre Donatien Nagalo semblent être sans fondement.
Abdou Ouédraogo dit Kabila
« Nous sommes là ce matin pour faire comprendre à nos frères qu’il est temps de ranger les contestations et de faire confiance à nos autorités compétentes que nous avons mises devant nous un tant soit peu. De les laisser travailler. C’est au pied du mur que nous allons les juger », a laissé entendre Hubert Bazyomo, élu consulaire à la chambre des métiers. Pour lui, il n’y a personne dans ce gouvernement qui peut attester être blanc comme neige. Selon lui, il est temps d’« abandonner nos différends et de nous mettre en ordre de bataille pour lutter et sauver notre pays ».
A entendre M. Bazyomo, l’autorité de l’Etat doit être restaurée et tous les Burkinabè doivent s’unir pour l’intérêt supérieur de la nation et refuser toute instrumentalisation des acteurs de l’économie et de la société civile. « Donc j’engage tous mes frères ici présents et tous les jeunes du Burkina Faso à s’enrôler et à aller se battre pour libérer notre territoire que nous devons léguer aux générations futures », a-t-il conclu.
Fatimata Ouédraogo, présidente d’association, invite la population à se donner la main pour que la paix et la sécurité revienne au pays
Même son de cloche chez Abdou Ouédraogo dit Kabila, qui ajoute que les compétences doivent prévaloir sur les intérêts. « Il faut que l’autorité de l’Etat soit restaurée. Les gens n’ont pas été nommés par hasard. Ils ont été nommés parce qu’ils ont des compétences. S’il y a des gens qui ont des griefs contre qui que ce soit, qu’ils s’adressent à la justice plutôt que de se mettre dans la rue », lance-t-il en précisant que dans un Etat de droit, la démocratie requiert que chacun aille vers les structures habilitées à dire le droit pour éviter les problèmes. Il a également, invité tous les Burkinabè et particulièrement les fils et filles de la localité à s’enrôler pour la défense de la patrie.
Prince Omar
Lefaso.net
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