A la UneAIB.Media

Burkina : 4 609 écoles fermées pour cause d’attaques terroristes (responsable)

Burkina-Education-Acteurs-Rencontre

Burkina : 4 609 écoles fermées pour cause d’attaques terroristes (responsable)

Ouagadougou, 4 nov. 2022 (AIB)-Depuis la date du 7 octobre dernier, l’on enregistre au Burkina Faso, la fermeture, de 4 609 écoles dans 76 communes pour cause d’attaques terroristes, a appris jeudi, l’AIB au cours d’une rencontre du ministère en charge de l’Education nationale.

« Nous avons convié les directeurs régionaux pour faire le point de la rentrée et évaluer la situation sur le terrain et voir dans quelle mesure nous allons développer des moyens des stratégies en termes d’innovations pédagogiques pour faire face à la situation », a déclaré le ministre en charge de l’Education, André Joseph Ouédraogo.

Notons qu’à la fermeture des classes (date de 31 mai 2022), le Burkina enregistrait 4 258 écoles fermées dans 47 de ses communes. Ces chiffres ont évolué en cette rentrée scolaire avec 4 609 écoles fermées dans 76 communes (données du 7 octobre 2022) pour cause d’insécurité du fait d’attaques terroristes.

                       Le ministre en charge de l’Education nationale André Joseph Ouédraogo

Selon la secrétaire technique de l’Education en situation d’urgence, Germaine Kaboré/Tenkodogo, un travail est fait depuis les vacances et se poursuit pour réduire l’impact de l’insécurité sur le système éducatif.

Cette rencontre des acteurs de l’éducation va permettre de faire le point de ce qui est fait,  voir les difficultés qui subsistent et identifier les besoins afin d’apporter de réponses adéquates.

A ses dires, toutes les régions sont concernées par la réponse pour assurer la continuité éducative car, quand bien même que certaines régions ne soient pas directement touchées par des actions terroristes, elles constituent des zones de replies pour les élèves et enseignants.

« Présentement, nous avons besoin de table bancs et des classes construites de manière hâtives (espaces temporaires d’apprentissage) dans les zones de replis. Comme les élèves se sont déplacés dans les centres urbains avec leurs enseignants, si nous avons ces espaces temporaires et tout le matériel nécessaire pour le travail pédagogique, nous pourrons assurer la continuité éducative », a souligné la secrétaire technique de l’Education en situation d’urgence.

Dans le cadre des actions entreprises pour le retour des élèves déplacés internes à l’école, une opération de profilage d’identification dans toutes les provinces, exécutée du 15 au 30 octobre 2022, a permis d’identifier 100 000 élèves déplacés internes qui n’étaient pas réinscrits à cette rentrée scolaire, selon Mme Kaboré.

« Nous les avons recensés pour élaborer des plans de réponse, pour les réintégrer dans le système scolaire ou dans les centres d’alphabétisation ou les centres à passerelle pour ensuite les reverser dans le système scolaire », a-t-elle affirmé.

             La secrétaire technique de l’Education en situation d’urgence, Germaine Kaboré/Tenkodogo

Selon Mme Kaboré, le ministre en charge de l’Education a instruit les gouverneurs  de régions, les acteurs de l’éducation et les forces vives de chaque région à initier des concertations au niveau local afin de dégager des solutions « parce que les solutions sont beaucoup plus endogènes en ce sens que les problèmes varient d’une région à une autre».

Pour ce qui concerne le cas de Dédougou où les salles de classes sont toujours occupées par des personnes déplacées internes, elle a rassuré que le gouverneur travaille avec les directeurs de région et l’ensemble des forces vives pour trouver un site à ces PDI afin que les activités pédagogiques puissent reprendre.

« Nous sommes en train de toucher des partenaires pour l’acquisition de tentes-classes au cas où toutes les classes ne seraient pas libérées à la date du 10 novembre prochain » a soutenu la secrétaire technique de l’Education en situation d’urgence, Germaine Kaboré/Tenkodogo

A l’entendre, les chiffres relatifs au nombre d’écoles fermées seront actualisés avec le rapport du mois d’octobre qui sera disponible avant le 10 novembre prochain.

Le Burkina Faso est en proie à des attaques terroristes depuis 2016. Ces attaques ont causé la mort de plusieurs centaines de personnes et provoquées le déplacement de plus de 1,7 million de personnes à travers le pays.

Agence d’information du Burkina

KR/wis

Comments

comments

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page