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Violences basées sur le genre : la CAPSSR veut « changer le visage de la société » à travers les leaders communautaires

La Communauté d’action pour la promotion de la santé sexuelle et reproductive au Burkina Faso (CAPSSR-BF) a organisé une formation sur les violences basées sur le genre les 3 et 4 novembre 2022 à Ouagadougou au profit de leaders communautaires et religieux des régions du Centre et du Nord. L’atelier a consisté en un échange sur les pratiques communautaires sur la thématique à l’aune de la législation sur les droits humains.

Dans la perspective où les leaders communautaires peuvent être des tremplins indispensables pour faire passer des messages de sensibilisation à l’intention des populations, la Communauté d’action pour la promotion de la santé sexuelle et reproductive au Burkina Faso (CAPSSR-BF) a choisi de les associer dans sa mission de lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG).

L’association a donc rassemblé les 3 et 4 novembre 2022 à Ouagadougou, 25 chefs communautaires et religieux du Centre et du Nord pour échanger sur la thématique des droits humains, particulièrement des droits des femmes et des enfants.

Durant ces deux jours, ces personnalités impliquées à des niveaux décisifs dans la vie de leurs communautés ont pu acquérir des connaissances sur la notion même de droits de l’homme et subsidiairement ceux de la femme et des enfants.

La formation a consisté en un partage d’expériences sur les actions posées habituellement au sein de la société alors qu’elles peuvent être constitutives d’actes de violation de ces droits. Les voies de recours et de prise en charge en matière de VBG ont également fait l’objet de discussions.

Selon la juriste, Habibou Kabré, les leaders communautaires sont le miroir de la société.

Selon la juriste et consultante en droits humains, Habibou Kabré, formatrice au cours de cet atelier, la formation s’est déroulée en langue nationale mooré de sorte que l’essentiel du message puisse être assimilé par les différents acteurs.

Et pour plus d’efficience, les participants ont personnellement été impliqués dans la formation à travers des travaux de groupe, notamment, des jeux de rôles, afin que chacun puisse faire sa propre lecture des différentes postures sociales en lien avec la thématique.

« Ça leur a permis de donner leurs avis que nous avons recadrés en fonction des instruments juridiques qui protègent les droits humains et les droits des femmes et des enfants. », a-t-elle expliqué.

Le choix d’intéresser les leaders communautaires à cette thématique tient compte, selon la formatrice, à leur rôle de piliers au sein de la société qui fait d’eux, « des voies par lesquelles passer les messages pour atteindre les populations cibles ».

La présidente de la CAPSSR, Mariam Nonguierma souhaite que les leaders communautaires relaient les connaissances acquises sur les droits des femmes et des enfants auprès des populations.

La présidente de la CAPSSR, Mariam Nonguierma, qui voit en ces leaders, des « miroirs de la société », espère bien qu’ils serviront de relais pour les besoins de la lutte contre les VBG.

C’est d’ailleurs sa principale attente à l’issue de la formation : « que les leaders puissent répliquer ce qu’ils ont appris pour changer le visage de notre communauté envers les femmes et les jeunes filles. »

La formation s’inscrit dans les activités de mise en œuvre du projet d’aide à la prévention et à la réduction des violences faites aux femmes et aux filles.

Fabé Mamadou OUATTARA

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