Le Réseau de protection et de promotion des personnes âgées de la région des Hauts-Bassins (R3PA) a commémoré en différé, le samedi 5 novembre 2022, à Bobo-Dioulasso, la Journée internationale des personnes âgées (JIPA).
Commémorée chaque 1er octobre, la Journée internationale des personnes âgées (JIPA) a été commémorée en différé cette année (32e édition), le samedi 5 novembre 2022 à Bobo-Dioulasso par le Réseau de la protection et de promotion des personnes âgées de la région des Hauts-Bassins (R3PA) et en collaboration avec d’autres structures. En plus du thème principal : « Résilience et contribution des femmes âgées », deux sous thèmes portant sur : « COVID-19 et personnes âgées » et « Le vieillissement en bonne santé » ont été développés au cours d’une conférence publique.
Cette journée a été marquée aussi par une visite à la femme la plus âgée et à l’homme le plus âgé, en plus d’une marche de santé de la place Tiéfo-Amoro au Centre Muraz. Pour le président provincial des personnes âgées du Houet, Dr Germain Traoré, cette journée est sacrée pour les personnes âgées qui, a-t-il dit, constituent une couche vulnérable de la population avec des besoins spécifiques. Pour Dr Traoré, le problème majeur des personnes âgées n’est pas seulement la maladie, contrairement à la pensée populaire, mais l’exclusion sociale. « La principale maladie des personnes âgées est l’isolement », a-t-il soutenu.
C’est pourquoi, selon lui, cette journée vise non seulement à attirer l’attention des communautés sur les personnes âgées avec leur spécificité, mais aussi à créer un cadre de contact entre ces personnes ainsi qu’avec d’autres couches sociales. Pour sa part, le président du collège des parrains, Mgr Anselme Titianma Sanon, a indiqué que ce type de rencontre permet de récréer la convivialité que les familles traditionnelles offraient autrefois à ces personnes âgées qui, aujourd’hui se trouvent de plus en plus confrontées à un problème de dislocation.
Mgr Sanon a appelé les autorités à créer un « village des personnes âgées » au profit des personnes du troisième âge. A l’en croire, ce « village » n’aura pas pour objectif d’interner les papys et les mamys, mais de leur permettre de se rencontrer, de passer du temps ensemble pour ne pas se sentir isolés dans la société.
Boudayinga J-M THIENON