đŽ Burkina : les coulisses de la rencontre entre le Chef de lâEtat, les partis politiques et les OSC

Le Chef de lâEtat, le Capitaine Ibrahim TraorĂ© a Ă©changĂ© jeudi avec les partis politiques et les Organisations de la sociĂ©tĂ© civile, dans la salle de confĂ©rence de Ouaga 2000.
Si la direction de communication de la PrĂ©sidence du Faso a publiĂ© un communiquĂ© dans ce sens sans trop sâattarder sur le contenu des Ă©changes, Aboubacar Sanou qui a participĂ© Ă la rencontre au nom de lâex CFOP a relatĂ© sur sa page Facebook, les grands axes de cette rencontre.
DĂ©jĂ , note-t-il, les participants Ă©taient estimĂ©s Ă 300. Lâex APMP, lâex CFOP, lâopposition non-alignĂ©e et le regroupement « les autres partis politiques » ont reprĂ©sentĂ© la classe politique. Il prĂ©cise que les partis nĂ©s aprĂšs le 24 janvier, date de lâavĂšnement du MPSR nâĂ©taient pas conviĂ©s.
Les Ă©changes entre le chef de lâEtat et ses invitĂ©s ont dĂ©butĂ© vers 15h30 pour sâachever aux alentours de 18h. Ils ont portĂ© sur la situation sĂ©curitaire du pays. Elle a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e par un reprĂ©sentant de lâAgence Nationale de Renseignements (ANR) qui a projetĂ© la carte sĂ©curitaire du Burkina Faso en dĂ©finissant les groupes qui attaquent le pays. Il sâagit du JNIM, Groupe de soutien Ă lâIslam et aux musulmans et lâEIGS, Etat islamique dans le grand Sahara, chaque groupe avec ses mĂ©thodes et ses ambitions.
Cette cartographie a permis de définir plusieurs types de zones. Celles dangereuses, les zones à trÚs haut défi, les zones à défi, les zones à défi modéré.
NâĂ©tant pas une rencontre dâinformation mais dâĂ©changes, la parole a Ă©tĂ© donnĂ©e aux participants. 4 personnes ont pris la parole au nom des partis politiques. Les OSC, plus nombreux, ont eu droit Ă 7 interventions. Des prĂ©occupations ont Ă©tĂ© soulevĂ©es et des propositions suggĂ©rĂ©es.
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LE CAPITAINE IBRAHIM TRAORĂ PREND LA PAROLE
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Le Capitaine Ibrahim TraorĂ© a rappelĂ© aux partis politiques et aux OSC, que des dĂ©faillances se trouvent Ă tous les niveaux. Politiques, militaires, religieux, coutumiers, OSC⊠tout le monde a failli et tout le monde est coupable. Il a Ă©numĂ©rĂ© les diffĂ©rents scĂ©narii si lâennemi ne recule pas. Les pires des cas, câest lâĂ©ventualitĂ© de voir Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, les deux plus grandes villes du pays tomber aux mains des groupes terroristes. Pour Ă©viter ce scĂ©nario, le Chef de lâEtat a appelĂ© chacun Ă jouer son rĂŽle, taire les divergences et soutenir fortement les Forces de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ©.
Poursuivant son intervention, le Capitaine Ibrahim TraorĂ© a fait le mea-culpa de lâarmĂ©e, en confiant que certains choix stratĂ©giques opĂ©rĂ©s Ă un certain moment nâont pas Ă©tĂ© bien mĂ»ris. Il sâagit de lâinstallation de certains dĂ©tachements militaires et lâacquisition dâun certain type de matĂ©riels notamment les avions. Des choses qui sont en train dâĂȘtre corrigĂ©es.
Il a rappelĂ© aux participants que chacun peut contribuer Ă lâeffort de guerre en faisant des dons en carburant ou en vĂ©hicule. Dans ce sens, le Chef de lâEtat a rĂ©vĂ©lĂ© que plus dâune centaine de vĂ©hicules ont Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ©s dans les MinistĂšres. Mais ce chiffre demeure insuffisant.
Il a annoncĂ© une rĂ©articulation du dispositif sĂ©curitaire, insistĂ© que le moral de la troupe est au top et bottĂ© en touche les informations relatives Ă un manque de cohĂ©sion au sein de lâarmĂ©e. Il nây a aucun problĂšme. Ce sont plutĂŽt des rumeurs vĂ©hiculĂ©es par certains gradĂ©s Ă Ouagadougou. Mais bientĂŽt, rassure-t-il, ils seront tous au front pour combattre lâennemi.
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Bernabé Kabré
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