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Cancer du col de l’utérus: le COBUCAN invite les medias à participer activement à la sensibilisation

 

 

La Coalition Burkinabé Contre le cancer (COBUCAN) veut   sensibiliser davantage les femmes sur les moyens de prévention et de dépistage des lésions précancéreuses ainsi que  sur l’accès  des soins aux femmes déjà  porteuses de cancer du col de l’utérus. A l’occasion de la célébration de l’an II de la stratégie mondiale pour l’élimination du cancer du col de l’utérus, ce jeudi 17 octobre 2022, la coalition a invité les acteurs du monde associatif et les hommes de medias à s’impliquer  dans la  sensibilisation des populations cibles.

 

La faitière d’associations burkinabè œuvrant dans la lutte contre le cancer, COBUCAN se préoccupe de la santé sexuelle et reproductive des femmes. Elle ambitionne « d’ici à 2030 de réduire l’incidence du cancer du col de l’utérus à moins de 4 pour 100.000 femmes au Burkina. » Pour le président de la coalition Burkinabè contre le cancer, Professeur Nayi Zongo, l’un des moyens efficaces pour venir à bout du cancer du col de l’utérus, c’est la vaccination contre Human Papilloma Virus ou vaccin anti HPV. Ce vaccin destiné  aux jeunes filles n’ayant pas eu de rapport sexuel est accessible à tous au Burkina Faso depuis mars 2021. Il est administré aux jeunes filles de 9 à 14 ans, à titre  préventif, et non curatif. Si la vaccination n’est accessible qu’aux femmes vierges, le dépistage des lésions précancéreuses et leur traitement visent les femmes potentiellement porteuses du virus, celles ayant déjà eu un rapport  sexuel. A en croire Pr Zongo, depuis 2016 le dépistage des lésions précancéreuses et leur traitement sont gratuits au Burkina. « Cependant, nous peinons encore à avoir une adhésion des femmes. En effet à peine 10 % des femmes se rendent dans les structures de santé pour se faire dépister. Cela est sans doute lié à un défaut de communication et de sensibilisation », a regretté le président de la faitière. S’inscrivant donc dans l’œuvre de sensibilisation, Nayi Zongo a insisté sur des notions fondamentales relatives au cancer du col de l’utérus : le virus de ce cancer, Human Papilloma Virus, est transmis lors des rapports sexuels ; il engendre des modifications dans le col de l’utérus qui rentrent dans le cadre d’un processus qui dure 10 à 15 ans avant que le cancer invasif n’apparaisse, d’où son nom de ‘’tueur silencieux’’.

Le cancer du col de l’utérus est l’un des cancers les plus fréquents et le plus létal chez la femme, a rappelé le COBUTAN. C’est pourquoi il convient , a-t-il dit, que les acteurs du monde associatif et les hommes de médias s’investissent suffisamment dans la sensibilisation.

Augustin Sogoh SANOU

Sidwaya.info

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