Le ministère de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques tient, les 17 et 18 novembre 2022 à Ouagadougou, la deuxième session du comité de prévision de la situation alimentaire et nutritionnelle au Burkina Faso.
Face à une situation alimentaire et nutritionnelle marquée par des effets négatifs de la crise sécuritaire, il s’avère nécessaire aux acteurs du secteur agropastoral de se retrouver pour analyser les résultats qualitatifs et quantitatifs de la campagne 2022/2023. Durant deux jours, structures centrales et déconcentrées de l’Etat, acteurs de la société civile, organisations non gouvernementales sont invités à prendre des décisions pour répondre aux exigences du moment.
L’ouverture des travaux marquant la deuxième session du Comité de prévision de la situation alimentaire et nutritionnelle (CPSA) du ministère de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques a débuté, dans la matinée du jeudi 17 novembre 2022, à Ouagadougou. En effet, elle va consister à valider des résultats prévisionnels de la campagne agropastorale 2022/2023 et de la situation alimentaire et nutritionnelle courante et projetée. Le premier responsable du département en charge de l’agriculture, Dr Denis Ouédraogo, a rappelé que le Burkina Faso a enregistré au mois d’août 2022, un taux d’inflation de 18%, soit le plus important de l’espace communautaire.
Cela suscite donc de vives inquiétudes quant à la concrétisation des engagements internationaux visant l’élimination de la faim d’ici à 2030. D’autant plus qu’au regard du contexte sécuritaire marqué par des déplacements massifs des populations, laissant derrière elles, leurs avoirs productifs, la situation demeure difficile. Cette situation affecte négativement la capacité d’accès des populations aux ressources productives, notamment, les terres, les intrants, le pâturage, l’eau pour l’irrigation et l’abreuvement du bétail.
Les participants sont invités à proposer des solutions qui vont améliorer les conditions de vie des populations.
Il a, en outre, expliqué que la conjoncture internationale constitue une menace pour l’Etat et ses partenaires dans la mobilisation des ressources financières pour l’appui et la mise en œuvre des projets et programmes de développement. C’est pourquoi, le comité pluridisciplinaire a pour principale tâche, de faire la revue et de valider les résultats des diverses approches d’analyse et d’évaluation conduites afin d’orienter la décision.
« Il sera également question d’évaluer et de valider les perspectives alimentaires du pays sur la base des données prévisionnelles qui vous seront présentées », a-t-il lancé aux participants. De façon spécifique, a-t-il poursuivi, il va s’agir de valider les différents agrégats de sécurité alimentaire, d’analyser la situation alimentaire et nutritionnelle courante et les perspectives.
Aussi, le comité est invité à déterminer les zones et les populations vulnérables à l’insécurité alimentaire afin de formuler des recommandations à l’endroit des décideurs. Disposer d’informations fiables En attendant la validation définitive des résultats, le ministre a fait savoir au comité que la réussite de la session va permettre au gouvernement et ses partenaires techniques et financiers, de disposer d’informations fiables et consensuelles sur les perspectives alimentaires et nutritionnelles.
Aussi, ces résultats vont servir à la prise de décisions importantes en vue d’anticiper les difficultés éventuelles que pourraient connaître les populations vulnérables à l’issue de la présente campagne agropastorale. Le ministre en charge de l’agriculture a, par ailleurs, réaffirmé la gratitude des autorités de la Transition à l’endroit des partenaires techniques et financiers qui ne cessent d’accompagner le pays vers l’auto- suffisance alimentaire.
Oumarou RABO
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