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Burkina/Journée mondiale de l’Alimentation : Plus de 237 milliards CFA pour soulager les personnes vulnérables
Ouagadougou 18 nov. 2022 (AIB)-Le ministre de l’Agriculture, Dénis Ouédraogo, a annoncé jeudi, à l’occasion de la Journée mondiale de l’Alimentation, la mise en œuvre du Plan de réponse et de soutien aux personnes vulnérables d’un coût de plus de 237 milliards de francs CFA.
A l’occasion de la commémoration de la 42è journée mondiale de l’Alimentation au Burkina Faso, célébré en différé jeudi, le ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, Dénis Ouédraogo, a indiqué dans un message que le gouvernement, en collaboration avec ses partenaires, a entrepris de nombreuses actions.
Parmi ces actions, il a cité « la mise en œuvre du Plan de réponse et de soutien aux personnes vulnérables à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle d’un coût de plus de 237 milliards de francs CFA ».
En plus de ce plan, il est prévu la subvention des moyens de productions agropastorales, l’appui-conseil agropastoral, la fourniture d’équipements et d’infrastructures de gestion post-récolte, la mise en marché des produits agricoles, a-t-il poursuivi.
« La campagne agricole de saison sèche qui sera bientôt lancée constitue une opportunité de consolidation de nos performances agricoles au profit de la population et de l’économie nationale et le Plan opérationnel d’appui à la production de saison sèche permettra d’investir plus de 10 milliards de francs CFA dans l’agriculture irriguée en vue d’intensifier et de diversifier les productions agropastorales », a ajouté le ministre.
Le ministre a justifié ses mesures par le fait qu’« au Burkina Faso, selon l’analyse du cadre harmonisé de mars 2022, l’insécurité alimentaire a touché durant la période de soudure environ 3,5 millions de personnes, soit 16% de la population avec un indice de faim de 25,8% en 2021 et une prévalence de la sous-alimentation de 19,2% ».
Cet état de fait est dû principalement aux effets combinés de l’insécurité dans une grande partie du territoire, de la dégradation des ressources naturelles et du changement climatique, et aussi des conséquences de la pandémie de la Covid-19 et de la conjoncture internationale qui ont perturbé les circuits d’approvisionnements des produits et intrants agricoles, exacerbant la situation alimentaire des populations, selon le ministre.
La commémoration de la 42e journée mondiale de l’alimentation (JMA) au Burkina Faso, s’est déroulée sous le thème : « Ne laisser personne de côté. Améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie ».
« Ce thème se veut un appel à une solidarité mondiale et à des actions collectives pour garantir que personne ne soit laissée de côté, dans notre marche collective vers une transformation de nos systèmes alimentaires afin de les rendre plus efficaces, plus inclusifs, plus durables et plus résilients », a rappelé le ministre.
Pour lui, la JMA vise à renforcer la sensibilisation et l’action en faveur des personnes victimes de la faim dans le monde et à garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi qu’une alimentation saine pour tous.
Elle permet également d’améliorer la compréhension des problèmes relatifs à la sécurité alimentaire et nutritionnelle et d’accroître la sensibilisation des décideurs politiques, des acteurs du secteur privé et des producteurs au renforcement et à la mise en œuvre des actions permettant d’atteindre la faim zéro d’ici à 2030.
« En célébrant cette 42e édition de la JMA, en différé ce 17 novembre 2022, le Gouvernement du Burkina Faso (…) entend montrer toute l’importance accordée à la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans sa vision d’un Burkina Faso paisible, libre et prospère », a dit le ministre.
L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) célèbre le 16 octobre de chaque année la Journée mondiale de l’alimentation (JMA), ce depuis 1980.
Agence d’information du Burkina
KR/wis