Les Etalons du Burkina ont disposé des Eléphants de la Côte d’Ivoire (2-1), le samedi 19 novembre dernier au Grand stade de Marrakech, au Maroc. Au-delà du prestige, cette victoire permet à l’équipe nationale A du Burkina de vaincre le signe indien, elle, dont la dernière victoire sur les Eléphants remonte à 1997.
A un quart d’heure du coup d’envoi, la tension monte d’un cran au Grand stade de Marrakech en cet après-midi glacial du samedi 19 novembre 2022. Cela est motivé par l’entrée des supporters (en majorité estudiantine) des deux équipes. Chacun de son côté essaie de se faire entendre. Dans ce match des gradins, ce sont les supporters des Eléphants qui l’emportent. Grâce à leur nombre et de leurs moyens de bord (tam-tams, sifflets et autres), ils se font plus entendre que ceux du Burkina.
Eux, se distinguaient à travers leurs petits drapeaux. Sur l’aire du jeu, la première occasion est burkinabè (3e) par Cédric Badolo. Il ne cadre pas son shoot aux abords de la zone de vérité. Une première occasion matinale certes, mais, la maitrise est ivoirienne. Après, plus rien, sauf que les Ivoiriens auront une main mise sur la partie. Ils monopolisent la balle jusqu’à ce corner déposé par Bertrand Traoré sur la tête de Dango Ouattara (11e) pour l’ouverture du score. Les Etalons dans un bloc bas medium bien compact sont dans leur match, même en étant acculés.
Mais, une action ivoirienne bien menée depuis le secteur médian permet à Ibrahim Sangaré (20e) de rétablir la parité. Loin de se décourager, les Etalons, portés par un Bertrand Traoré retrouvé, vont de nouveau surprendre. Et cette fois, le bourreau se trouve être le capitaine Bertrand. Il déstabilise la défense ivoirienne qui ne peut qu’utiliser la manière forte. Le penalty qu’il a provoqué est transformé en force par Edmond Tapsoba (41e).
Le silence incompréhensible de Velud
On reprend les mêmes et l’on recommence après la période d’oxygénation. Les Ivoiriens, dans l’optique d’une égalisation maintiennent le rythme et la pression. Les Etalons, eux, cherchent la profondeur. Ils se montrent imperturbables. Un peu timoré en première partie, le novice dans le onze de départ, Cheick Ouédraogo sort de sa torpeur. Il réalise de belles choses défensivement sur le côté gauche. Dans le secteur médian, la nonchalance de Gustavo Fabrice Sangaré (convalescent) est comblée par la vivacité d’Ibrahim Blati Touré et l’explosivité de Trova Boni, lui qui fêtait sa première titularisation avec les Etalons A.
Les Burkinabè font preuve d’une solidarité exemplaire qui gêne considérablement les Ivoiriens. L’exclusion de Gustavo Fabrice Sangaré (72e) est venue accentuer la souffrance des Etalons qui refusent malgré tout de craquer. Le coach ivoirien multiplie les remplacements dans l’espoir de rétablir la parité au score. Que nenni ! Ils étaient à 6 remplacements à 6 minutes du temps règlementaire. Côté burkinabè, rien, malgré la fatigue visible de certains.
Pour un match amical, l’attitude du coach Hubert Velud était incompréhensible. « C’est parce que tout allait bien. Il y avait un système de jeu bien précis et il n’y avait pas lieu de changer », s’est défendu Hubert Velud. Il se satisfait que malgré un déficit au niveau de la maitrise du jeu, son équipe ai eu plus d’occasions que les Ivoiriens. Homme de cette rencontre, Bertrand Traoré avoue que lui et ses camarades ont été très solides durant les 90 minutes. « Nous avons su rester bien en place.
Nous ne nous sommes pas précipités et nous ne sommes pas allés les chercher. Nous avons essayé de les contrer et cela a marché. Nous savons tous la rivalité footballistique qui existe entre le Burkina et la Côte d’Ivoire. Nous avons rendu beaucoup de nos compatriotes très fiers ce soir », s’est-il réjouit. Avec cette victoire de prestige, les Etalons ont vaincu ainsi le signe indien vieux de 25 ans.
Yves OUEDRAOGO
Depuis Marrakech