Six ans après l’attaque terroriste de Grand-Bassam, station balnéaire à quelques 40 kilomètres d’Abidjan, qui a fait 19 morts, le procès s’ouvre ce mercredi 30 novembre 2022 au tribunal criminel de la capitale économique ivoirienne.
Dix-huit personnes sont poursuivies pour actes terroristes, assassinat, tentative d’assassinat, recel de malfaiteurs, détention illégale d’armes à feu et de munitions de guerre et complicité, mais seulement quatre accusés sont physiquement présents au procès, les autres étant soit en fuite, soit détenus au Mali.
L’une des avocates des parties civiles françaises, Aude Rimailho estime que ces quatre accusés sont ‘’les petites mains’’ dans ce procès. « Les concepteurs de l’attentat sont au Mali (…) le refroidissement des relations entre la France et le Mali ne facilite pas les choses », a-t-elle déploré. Parallèlement à l’enquête ivoirienne, la France a ouvert également une procédure en raison de la présence de Français parmi les victimes.
Le 13 mars 2016, trois jeunes assaillants avaient pris d’assaut plusieurs hôtels et restaurants à Grand-Bassam, tirant à la kalachnikov sur des clients avant d’être neutralisés par les forces de sécurité ivoiriennes. L’attaque qui a fait 19 morts, dont neuf Ivoiriens, quatre Français, un Libanais, une Allemande, une Macédonienne, une Malienne, une Nigériane et une personne non identifiée a été revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Trente-trois personnes de diverses nationalités avaient également été blessées.
Plusieurs dizaines de personnes, dont les trois complices des assaillants morts, ont été arrêtées après l’attentat, notamment au Mali. En janvier 2017, les soldats de la force française Barkhane avaient capturé un suspect-clé, Mimi Ould Baba Ould Cheikh, considéré par les autorités ivoiriennes comme un des cerveaux de l’attentat et par les autorités burkinabè comme le « chef des opérations » d’une autre attaque qui avait fait 30 morts à Ouagadougou en janvier 2016.
Sidwaya.info
Source : France24.com
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