Le président de la Transition, Capitaine Ibrahim Traoré, a présidé, ce mercredi, l’hebdomadaire Conseil des ministres qui a examiné et adopté plusieurs projets de textes, selon le Ministre en charge de la communication, porte-parole du Gouvernement, Jean-Emmanuel Ouédraogo.
© : DCRP/Présidence du Faso
Au titre du ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, le Conseil a adopté un projet de loi portant dépolitisation de l’Administration publique et renforcement de la méritocratie.
Selon le ministre d’État, ministre en charge de la Fonction publique, Bassolma Bazié, ce projet de texte s’inspire de l’article 12 de la Constitution du 2 juin 1991, des travaux du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) de 2006 et des travaux du Collège des sages suite à la crise sur l’affaire Norbert ZONGO, qui ont tous reconnu la nécessité de dépolitiser l’Administration publique.
« Le contenu de ce texte vise à permettre à l’Administration d’être républicaine et le renforcement de la méritocratie dans la mesure où ce qui saccage l’État de droit, ce qui saccage le fondement de la construction véritable du pays, c’est le fait qu’on constate non seulement du laxisme dans l’Administration publique, du favoritisme et un certain nombre d’aspects sociaux sur lesquels on se base pour mettre des gens bien formés et bien compétents de côté », a indiqué le ministre d’État.
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Pour le ministre Bazié, l’adoption de cette loi permettra de dire que pour occuper un poste de responsabilité, il y a des caractéristiques dont il faut tenir compte, en plus de la moralité, qui permettent de sélectionner des gens qui sont à mesure d’être à la hauteur de la tâche.
Avec cette loi, l’utilisation des biens de l’État pour aller battre campagne, porter des effigies au niveau de l’Administration publique au nom des partis politiques, constituer des comités politiques au sein de l’Administration, même lever des souscriptions politiques au sein de l’Administration publique sont interdits.
Au titre du ministère de l’Économie, des Finances et de la Prospective, le Conseil des ministres a adopté le projet de budget exercice 2023. Pour le ministre en charge des Finances, Aboubacar Nacanabo, il ressort des grandes lignes de ce budget que la question sécuritaire est prioritaire et l’essentiel de ce budget est orienté vers la sécurité avec son corollaire qui est la question humanitaire.
« Ce budget a été arrêté en recettes à 2600 milliards de FCFA et en dépense à 3200 milliards. Ce qui ressort un besoin de financement de 600 milliards qu’il faut rechercher », a soutenu le ministre Nacanabo. Pour combler ce gap, le Gouvernement compte tabler sur un endettement raisonnable à un coût acceptable, à une poursuite de la modernisation des régies de recettes pour une mobilisation optimale de recettes et à une rationalisation des dépenses publiques.
Au titre du ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les institutions, Garde des Sceaux, le Conseil a adopté un rapport relatif au projet de deuxième rapport périodique dû au titre de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées.
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« Nous avions jusqu’en mars 2022 pour présenter ce rapport et nous avons entamé le processus d’élaboration depuis un bout de temps, de façon participative. Ce qui est important avec cette étape que nous avons franchie, c’est que le dépôt de ce rapport va permettre à l’État burkinabè de s’acquitter d’une obligation de la ratification », a indiqué la ministre en charge de la Justice, Bibata Nébié/Ouédraogo.
Cela va permettre, selon elle, à l’État burkinabè de rendre compte des efforts déployés pendant la période 2016-2021 pour mettre en œuvre les dispositions de la Convention et de montrer sa volonté de respecter les droits humains malgré la crise sécuritaire.
Sidwaya.info
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