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Abdoul Karim Sango, président du PAREN : « Un individu sans formation politique et civique est un sujet extrêmement dangereux pour la paix sociale »

Le Parti de la renaissance nationale (PAREN) a tenu, ce samedi 3 décembre 2022 à Ouagadougou, une session de formation au profit de ses militants et sympathisants autour du thème : « La contribution de la culture à la lutte contre l’extrémisme violent ».

« Les coups d’État du 24 janvier et du 30 septembre ont entraîné une crise politique et institutionnelle qui a, depuis lors, détérioré la situation sécuritaire. A ce jour, toutes les régions du pays sont affectées par l’hydre terroriste, selon les mots du président de la transition. Au total, notre pays compte environ 2 millions de personnes déplacées internes, et ce sont plus de dix mille de nos compatriotes civils comme FDS (Forces de défense et de sécurité) qui ont perdu leur vie. La dramatique déliquescence de notre pays interpelle tous les acteurs majeurs de la vie socio-politique, dont les partis politiques. Seule une intelligence collective nous permettra de relever le défi de la montée de l’extrémisme violent dans notre pays. Aucun messie, fût-il le plus grand stratège militaire, ne pourra vaincre l’hydre terroriste sans la contribution franche et sincère de tous les Burkinabè agissant comme un seul peuple et une seule nation. Aucune puissance étrangère ne pourra non plus nous sauver », a, dans ses propos introductifs, présenté le président du PAREN, Abdoul Karim Sango.

« Aucune société humaine ne peut résister à une telle crise, si elle n’est pas fortement ancrée dans ses valeurs culturelles et traditionnelles ».

Dans le contexte actuel du Burkina, justifie-t-il, il est impératif de contribuer à une meilleure formation politique des militants pour en faire de vrais citoyens.
« Les partis politiques ont pour vocation de conquérir le pouvoir et de gérer l’État. Une certaine opinion tente de leur faire assumer l’entière responsabilité de la déliquescence de notre État, ce qui aurait conduit au drame de l’insécurité. S’il est vrai que les partis ont une grande responsabilité dans ce que le Burkina Faso traverse en ce moment, il est tout aussi faux de leur faire endosser l’entière responsabilité. Mais au-delà de chercher à savoir qui est responsable, la question fondamentale qui se pose à notre peuple et à notre nation aujourd’hui est celle de savoir que faire pour en sortir durablement », soulève le président du PAREN.

« Etre Burkinabè, ça veut dire que vous êtes porteurs de valeurs de tolérance, solidarité, de fraternité » (Abdoul Karim Sango).

De l’avis d’Abdoul Karim Sango, aucune démocratie porteuse de fibres du développement ne peut se bâtir sans des partis politiques animés par des hommes politiques bien formés et conscients des grands enjeux et défis actuels et à venir. « Un individu sans formation politique et civique est un sujet extrêmement dangereux pour la paix sociale », paraphrase Abdoul Karim Sango.

La cérémonie d’ouverture a enregistré la présence de plusieurs responsables et représentants de partis politiques et d’organisations civiles.

« Un des grands problèmes de la démocratie burkinabè, qui vacille, qui semble par moments être vide de contenu, c’est le fait que des partis politiques n’investissent pas suffisamment dans la formation de leurs militants et sympathisants. (…). Ceux qui ne croient plus au Burkina ne passent plus leur temps dans la formation ; pour faire une formation comme celle-là, il faut être optimiste que demain sera meilleur. Nous, c’est parce qu’on croit que demain sera meilleur et qu’on va oublier tout ce qui se passe que nous nous inscrivons dans la formation », a développé l’ancien ministre en charge de la Culture, Abdoul Karim Sango.

O.L
Lefaso.net

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