Kantigui a appris qu’un lotissement à Poédogo, localité où siège l’Ecole nationale des enseignants du primaire (ENEP) dans la commune de Loumbila, fait couler beaucoup d’encre et de salive. Selon la source de Kantigui, des éléments de la mairie auraient entamé l’opération en fixant des bornes sans auparavant dire mot aux habitants de la localité. Mais précise le confident de Kantigui, avant le dépôt des bornes, des plaques interdisant la vente des terres avaient été fixées.
Ce n’est que plus tard que des attributions ont commencé, mais ont concerné essentiellement ceux qui avaient acquis de grands espaces de terres. Promesse avait été faite par les autorités municipales de procéder à une seconde phase d’attribution pour les autochtones, les résidents et les non-résidents. Cette promesse n’a pas pu être tenue quand est survenue la suspension des conseils municipaux. Mais curieusement, les populations ont constaté par la suite une effervescence dans tout l’espace de lotissement. En effet, des individus circulaient à longueur de journée pour des achats ou ventes de parcelles loties, aboutissant à des bornes peintes dès conclusion de contrat.
Inquiètes et ne comprenant rien, les populations ont décidé d’approcher le Conseiller villageois de développement (CVD) pour avoir des explications. Ce dernier, a-t-on soufflé à Kantigui, s’est engagé à son tour à entrer en contact avec un ex-conseiller pour mieux comprendre. Ce n’est que quelques jours plus tard que ce dernier a convoqué une réunion pour informer la population que les listes d’attributaires pourront être consultées dès le lendemain de la fête de Ramadan prévue le 2 mai 2022.
Et de préciser qu’une autre liste, notamment celle des recensés non-résidents, paraîtra sous la délégation spéciale. Le mercredi 3 mai, comme suggéré lors de la rencontre du 30 avril, les concernés ont afflué à la mairie pour consulter la liste d’attributaires. Etonné de voir tout ce monde, l’agent chargé de présenter la situation des attributaires a précisé que c’était seulement les natifs du village qui étaient concernés. Avant d’ajouter qu’il existe un lot de documents dans le bureau du maire qui reste scellé.
Depuis cette date jusqu’à nos jours, précise la source de Kantigui, les résidents ont indiqué n’avoir eu aucune information complémentaire. Kantigui invite donc les autorités compétentes à tout mettre en œuvre pour désamorcer au plus vite cette bombe avant qu’elle n’explose.
Kantigui
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