L’Association des femmes juristes du Burkina (AFJ/BF) en collaboration avec Oxfam a organisé une séance de sensibilisation sur les dispositions du code pénal régissant l’utilisation de l’internet et les réseaux sociaux au profit des femmes et jeunes de l’Arrondissement 11 de Ouagadougou le mardi 6 décembre 2022 à Ouagadougou.
L’internet et les réseaux sociaux offrent de nombreux avantages mais peuvent être sources de préjudices pour les utilisateurs non avertis. Ce sur ces avantages et inconvénients que l’Association des femmes juristes du Burkina (AFJ/BF) a sensibilisé les femmes et jeunes de l’Arrondissement 11 de Ouagadougou dans la matinée du mardi 6 décembre 2022.
Au nombre des avantages, Marie Yonli de l’AFJ/BF a noté qu’internet et les réseaux sociaux permettent de s’informer, de se rapprocher, de développer de nouvelles relations, d’accéder à des services innovants, de transférer des données, etc.
Toutefois, a signifié Mme Yonli, beaucoup d’inconvénients sont également liés à l’utilisation d’internet et des réseaux sociaux. Elle a cité notamment l’addiction aux écrans et l’impact négatif sur l’éducation des enfants dans la mesure où certains divertissements qu’offrent le net ne sont pas tous appropriés aux plus jeunes.
Si ces inconvénients sont à déplorer, le plus dangereux selon la juriste est la cybercriminalité qui ne cesse de se développer. Les pirates informatiques, a-t-elle regretté, sont passés maîtres dans le vol d’identité via les réseaux sociaux.
« D’autres pénètrent dans votre ordinateur pour voler des mots de passe et des numéros importants tels que l’assurance sociale, la carte bancaire, les cartes de crédit, etc », a-t-elle fait savoir aux participants.
Elle les a par ailleurs informés que l’utilisation d’internet peut également constituer un risque pour leurs ressources financières.
« Internet est un excellent moyen de gagner de l’argent mais c’est aussi un puits risqué qui peut avaler votre argent et d’autres données personnelles importantes. Si vous effectuez des opérations bancaires par internet, il y a toujours un risque que vos données financières soient volées par des personnes malveillantes », a-t-elle attiré l’attention des femmes tout en les invitant à faire preuve de prudence.
Après avoir ouvert l’œil des participants sur les avantages et inconvénients liés à l’utilisation d’internet, la communicatrice les a entretenues sur les droits et devoirs en matière d’utilisation d’internet au Burkina Faso.
Une initiative saluée
A cet effet, elle a souligné qu’autant l’utilisation d’internet offre certains droits aux usagers tels que celui de bénéficier du service universel des communications électroniques, elle induit certaines responsabilités à savoir le respect de la vie privée, de l’ordre public, des bonnes mœurs, des exigences de sécurité et de défense nationale.
A côté des devoirs des utilisateurs, Mme Yonli a adjoint ceux des opérateurs des réseaux et services de communication électroniques ouverts au public ainsi que ceux de l’État qui ont aussi des rôles à jouer en matière d’utilisation d’internet.
La juriste a par la suite attiré l’attention des femmes sur les peines qu’elles peuvent encourir suite à certaines infractions qu’elles viendraient à commettre sur le net avant de leurs prodiguer quelques conseils.
L’association des femmes juristes invite les femmes et jeunes à faire preuve de prudence en utilisant internet et les réseaux sociaux. © : Nadège Yamégo pour Sidwaya.info
« Lorsque vous utilisez internet, prenez le soin de configurer préalablement les paramètres de confidentialité et n’acceptez pas n’importe quelle invitation d’inconnu car vous pourrez vous retrouver en relation avec des individus mal intentionnés qui auront accès à vos données personnelles telles que votre e-mail, vos photos de famille, votre numéro de téléphone, etc », a-t-elle appelé.
Ces conseils de la juriste, Josiane Kinda en mesure toute la portée pour avoir échapper de justesse à une arnaque sur son compte WhatsApp. Une personne d’une nationalité étrangère l’aurait contacté par appel vidéo pour lui demander de lui transférer de l’argent afin de recevoir de la marchandise qu’il a envoyé de l’étranger pour son commerce.
Cet argent selon son interlocuteur devrait servir selon son interlocuteur à payer les frais de dédouanement des produits au Cameroun avant leur transfert à Ouagadougou. Face à sa réticence, il aurait essayé en vain de la convaincre avant de finir par renoncer.
Dame Kinda dit l’avoir échappé bel grâce aux différents témoignages de proches qui ont été victimes d’arnaques sur le net auparavant et qui l’avaient invitée à faire preuve de prudence. Elle a donc salué cette initiative de l’AFJ/BF qui va permettre d’ouvrir l’œil de beaucoup de femmes et de jeunes sur les risques liés à l’utilisation d’internet.
Nadège YAMEOGO
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