La représentation permanente de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest au Burkina Faso organise, du 14 au 16 décembre 2022 à Koudougou, une retraite d’information des acteurs de l’intégration régionale. Elle vise une meilleure coordination des programmes de l’instance au Burkina Faso.
Le représentant résident de la CEDEAO au Burkina Faso, Tiéna Coulibaly : « la Vision 2020 visait à faire de la région ouest-africaine, une région de paix et de prospérité ».
Le passage de la « CEDEAO des Etats à la CEDEAO des peuples » ne peut se réaliser sans une meilleure coordination des projets et programmes de l’instance régionale. Fort de cette réalité, la représentation permanente a initié depuis 2020 des retraites annuelles d’information des acteurs de l’intégration régionale au Burkina Faso. Cette année, la rencontre se tient, du 14 au 16 décembre 2022, à Koudougou, avec autour de la même table, l’ensemble des personnels en charge de la mise en œuvre des programmes de la CEDEAO au Burkina Faso. Selon le représentant résident de la CEDEAO au Burkina Faso, l’ambassadeur Tiéna Coulibaly, c’est en 2007 que les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO ont adopté la Vision 2020 dont le principal slogan est « De la CEDEAO des Etats à la CEDEAO des peuples ».
Cette vision, a-t-il poursuivi, entendait faire de la région ouest-africaine, une région de paix et de prospérité découlant des engagements de développement à long terme pris par l’ensemble de la communauté régionale. Dans cette ambition, la CEDEAO a élaboré un plan stratégique qu’elle a, ensuite, décliné en instruments opérationnels, en programmes et projets dont la mise en œuvre est assurée par les Etats membres, a fait savoir l’ambassadeur Coulibaly. « Parmi ces instruments, nous pouvons citer le Schéma de libéralisation des échanges (SLE), le Tarif extérieur commun (TEC), la libre circulation des personnes et des biens, le droit de résidence et d’établissement, la monnaie unique, l’interconnexion des infrastructures économiques, la prévention des conflits…. », a énuméré le représentant de la CEDEAO au Burkina Faso.
Aux dires de ce dernier, la Vision 2020 est terminée mais les défis demeurent nombreux et il faut travailler à les relever. C’est en cela, a-t-il indiqué, que le présent atelier dont l’objectif principal est de permettre un partage d’informations entre les acteurs de l’intégration au Burkina Faso et surtout d’identifier les principales difficultés que rencontrent les acteurs sur le terrain, revêt toute sa pertinence. Ainsi, il s’agira au cours de ces trois jours de travaux de faire l’état des lieux des différents programmes d’intégration, d’identifier les obstacles dans la mise en œuvre desdits programmes et enfin, faire des propositions en vue de surmonter les difficultés recensées. La présentation de la CEDEAO et de ses structures au Burkina Faso, l’architecture de paix et de sécurité de la CEDEAO, la contribution de la CEDEAO à l’action humanitaire au Burkina et le schéma de libéralisation des échanges sont, entre autres, les sujets qui seront abordés au cours de cette rencontre annuelle. Le représentant de la ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Adama Roxane Médah, a rappelé que le Burkina Faso, fidèle à ses engagements communautaires, sait compter sur la contribution de tous ses partenaires, dans sa quête d’une intégration réussie à travers non seulement la mise en œuvre effective des mesures communautaires mais également dans l’exécution des projets et programmes communau-taires au profit des populations. D’ailleurs, a-t-il fait observer, bien que le Burkina Faso ait été suspendu des instances de la CEDEAO à cause du changement politique intervenu à la tête de l’Etat, le pays continue d’honorer ses engagements envers la structure régionale.
Selon le représentant de la ministre en charge de la coopération régionale, Roxane Médah, le Burkina est fidèle à ses engagements communautaires.
La CEDEAO a été créée, le 28 mai 1975, avec pour objectif principal de promouvoir la coopération et l’intégration entre les Etats membres en vue de la création d’une union économique et monétaire pour favoriser la croissance économique et le développe-ment de l’Afrique de l’Ouest.
Beyon Romain NEBIE
beynebie@mail.com
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