Suite aux propos du président ghanéen Nana Akuffo Ado sur l’octroi d’un permis minier au groupe Wagner, le ministre de l’énergie, des mines et des carrières, Jean Pierre Boussim a tenu à rappeler lors de sa rencontre avec des organisations de la société civile ce mardi 20 décembre 2022, qu’il n’en est rien.
Cependant, il a précisé que « selon, les textes qui régissent le secteur minier au Burkina Faso, le pays a la possibilité de faire ce que l’on appelle des trocs. Il s’agit de se faire livrer des armes par un pays quelconque en offrant en contrepartie l’exploitation de l’or et veiller à le documenter. »
L’entièreté de la publication du ministère de l’énergie, des mines et des carrières à ce sujet, ci-après.
Lefaso.net
Le Burkina Faso n’a pas octroyé de permis minier à Wagner, un groupe privé de sécurité russe. Cette assurance a été donnée par le ministre de l’Energie, des Mines et des carrières, Jean Pierre Boussim, à une délégation du collège de la société civile qui siège à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries extractives (ITIE), ce 20 décembre 2022.
Le 14 décembre 2022, en marge du sommet États-Unis-Afrique, lors d’une rencontre avec Antony Blinken, le chef de la diplomatie américaine, le président du Ghana Nana Akufo-Addo a déclaré que des mercenaires russes sont au Burkina Faso. En contrepartie, le Burkina Faso aurait cédé un permis minier dans le sud du pays. Le président ghanéen s’est dit particulièrement préoccupé par la présence de Wagner qui opèrent aux frontières nord du Ghana. Jonas Hien a rappelé que l’ITIE est un processus qui œuvre pour la promotion de la transparence dans le secteur extractif des pays. La déclaration du président du Ghana laisse croire que le permis a octroyé dans suivre les procédures en la matière. La société civile qui suit le secteur minier voulu rencontrer le ministre des Mines pour en savoir davantage après les déclarations du président ghanéen.
Le Ministre des Mines a donné une réponse à 3 volets. Premièrement, aucun permis n’a été octroyé à Wagner. Deuxièmement, la société russe qui opère au Burkina Faso depuis plus de 15 ans est Nordgold. Cette société exploite les mines de Taparko depuis 2007, celle de Bissa Gold depuis 2013. Elle a aussi exploité les sites de Samtenga suite à une convention minière signée le 31 décembre 2019. En 2017, Nordgold a introduit une demande qui a abouti à l’octroi du permis le 7 décembre 2022 à la société Nordgold Ymiougou SA. Troisièmement, aucun nouveau permis n’a été donné à une société au sud du Burkina Faso en 2022. Toutes les sociétés qui opèrent dans cette partie du Burkina Faso ont obtenu leur permis depuis des années.
Au sortir de la rencontre, Jonas Hien s’est dit satisfait des réponses du ministre des Mines. La société civile burkinabè va produire un document adressé à l’ITIE international sur la question. En rappel, l’ITIE est un groupe tripartite qui regroupe l’Etat, les entreprises minières et la société civile.
Pierre Balma
#Mines_Actu_Burkina
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