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Pénurie d’essence à Fada et à Bogandé: des gérants de stations et revendeurs suspectés

Pénurie d’essence à Fada et à Bogandé: des gérants de stations et revendeurs suspectés

Depuis quelques jours, les populations de Fada N’Gourma et de Bogandé subissent de plein fouet les conséquences d’une pénurie d’essence, a remarqué Kantigui qui était de passage dans la région de l’Est. Et, comme à chaque pénurie du combustible, des revendeurs s’adonneraient à une spéculation qui dépasse l’entendement. En effet, Kantigui a constaté qu’à l’intérieur de ces villes, le carburant coutait entre 2 000 et 2 500 F CFA le litre chez les revendeurs. Pour s’en procurer, même à ce prix excessif, c’était la croix et la bannière. En réalité, a-t-on rapporté à Kantigui, cette spéculation « sauvage » serait consécutive à une pratique malsaine qui impliquerait des gérants de stations-service. Ces derniers, selon des témoins, conservaient toujours un stock qu’ils vendaient aux détaillants. Pourtant, ils ne se gênaient pas de répéter à la longue file que « le carburant est fini ». Cette opération « spéciale » de vente du liquide précieux se passerait à des heures tardives et loin des regards inquisiteurs. Du coup, Kantigui se demandait pourquoi les gérants des stations-service privaient-ils la population de l’essence alors qu’ils la vendaient, en catimini, aux détaillants? La réponse à cette interrogation indique clairement que les accointances entre gérants de stations-service et revendeurs sont révélatrices d’un deal qui rapportait gros aux différentes parties. Ce deal, selon les mêmes sources, consisterait à livrer une bonne quantité du carburant aux revendeurs qui, en retour, payaient des pourboires aux gérants avant d’aller dicter leur loi mercantiliste aux « pauvres » populations. Par ailleurs, au regard du contexte sécuritaire, Kantigui redoutait que ce carburant qui leur était servi, dans des bidons de 20 à 30 litres, soit utilisé à d’autres fins. Mais, dernièrement, les autorités administratives ont décidé de l’interdiction formelle de servir l’essence dans des bidons. Certains gérants dealers auraient été interpelés, a appris Kantigui.

Diapaga : il envoie des jeunes en formation et leur exige 50% des frais de mission

Il est revenu à Kantigui que le responsable d’une organisation associative de jeunes à Diapaga, dans la Tapoa, s’est « spécialisé » dans une pratique juteuse qui lui permet de se faire des sous à profusion. En effet, l’on a murmuré à Kantigui que cet acteur indélicat a pris l’habitude d’envoyer des jeunes en formation à Fada N’Gourma au nom de l’association et de leur réclamer, en retour, 50% des frais de mission. N’ayant pas la possibilité d’envoyer les représentants de sa structure à partir de Diapaga en raison du contexte sécuritaire, il a eu l’idée de désigner des jeunes, originaires de la Tapoa et résidant à Fada N’Gourma, pour participer aux ateliers. Son plan fonctionnait à merveille jusqu’à ce qu’il croise le chemin d’un groupe de cinq jeunes. En fait, Kantigui a appris que ces jeunes ont pris part, en mai 2022, à une session de formation à l’issue de laquelle chacun a reversé 49.000 F CFA au responsable de l’association, conformément aux conditions édictées. En octobre dernier, selon toujours les informateurs de Kantigui, le projet qui a initié cette formation a remis des kits à chaque jeune. L’individu les aurait sommés de ramener ce matériel à l’association. Très remonté face au refus catégorique des jeunes, il a proféré contre eux des menaces. Après cet épisode, le même projet a invité les jeunes à prendre part à une autre session qui s’est tenue récemment. Cette session devrait lui rapporter 455.000 si chaque participant lui reversait 50% de ses frais de mission. Mais il n’aurait reçu que 110.000 F CFA de trois des jeunes, les autres ayant décidé de ne pas lui verser un seul centime. Face à cette rétractation, l’homme serait entré dans une colère noire et menace d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre des cinq jeunes.

LOC : 60 mois requis contre le proviseur et l’intendant

De passage à Bobo Dioulasso, Kantigui a eu vent du jugement du proviseur et de l’intendant du Lycée Ouézzin-Coulibaly (LOC) au pôle ECOFI du Tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso, le lundi 19 décembre dernier. Très engagé dans la lutte contre la corruption, Kantigui s’est vu dans l’obligation de prolonger son séjour pour suivre ce procès emblématique qui met en cause les premiers responsables du plus grand établissement d’enseignement secondaire de la cité de Sya. Le proviseur du LOC est poursuivi pour abus de fonction, concussion et complicité d’enrichissement illicite tandis que son intendant a comparu pour des faits de soustraction de fonds publics, usage et rétention abusive et illicite de fonds publics, enrichissement illicite et concussion. A l’issue des débats contradictoires entre la défense, le parquet et la partie civile, le Procureur du Faso a requis les peines de 60 mois dont 36 mois de prison ferme et d’une amende de 5 000 000F CFA assortis de sursis pour les deux prévenus. Il est reproché à l’intendant d’avoir prélevé et utilisé illicitement la somme de 22 millions 130 mille F CFA du compte Trésor public du LOC au profit de son compte privé et de s’enrichir par les intérêts d’une valeur de 329 097 F CFA que ces fonds ont produits. Il lui est en outre reproché de récolter des frais dénommés “frais SMS” d’une somme de 16 millions F CFA au titre de l’année scolaire 2021-2022 pour l’acquisition d’une plateforme Enersol qui n’a coûté qu’un million F CFA.

Quant au proviseur, il est accusé de fixer et de faire récolter abusivement les frais dénommés “frais SMS” d’une somme de 16 millions F CFA au titre de l’année scolaire 2021-2022 pour l’acquisition d’une plateforme Enersol qui a coûté en réalité un million F CFA. Le proviseur est aussi poursuivi pour avoir cosigné un chèque à l’effet de permettre à l’intendant de prélever la somme de 22 millions 130 mille F CFA du compte Trésor public du LOC au profit de son compte privé pour s’enrichir à hauteur de 329 097 F CFA à travers les intérêts qu’ont produit ces fonds. En attendant le verdict du dossier mis en délibéré pour le 9 janvier 2023, Kantigui se réjouit à l’avance de la tenue de ce procès et souhaite que le droit soit dit dans cette affaire. Ce jugement a été possible grâce à une dénonciation auprès du Réseau national de Lutte anti-corruption (REN-LAC) des Hauts Bassins. Kantigui félicite par la même occasion le REN-LAC qui s’est constitué partie civile dans ce dossier et qui a demandé 1 F CFA symbolique en compensation des préjudices moral et financier subis. Il invite par ailleurs les citoyens épris des valeurs de bonne gouvernance à poursuivre les actions de dénonciation en saisissant le REN-LAC-HBS au 63 99 37 77 ou 77 30 75 62.

Yako: le Naba Djiguemdé décoré

Kantigui a appris la décoration de Sa Majesté le Naba Djiguemdé de Yako à l’occasion de la commémoration du 11-Décembre dernier à Ouahigouya pour le compte de la région du Nord. Kantigui s’est réjoui du fait que les mérites de ce garant de la tradition soient magnifiés à travers cette distinction. Le Dima de Yako, faut-il le rappeler, a réussi à résoudre de nombreux conflits communautaires et fonciers et bien d’autres différends dans la localité. Kantigui félicite Sa Majesté pour son engagement au service de la cohésion sociale dans le Passoré.

Kantigui

Kantigui2000@gmail.com

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