Les étudiants en médecine et pharmacie de l’Institut supérieur des sciences de la santé (INSSA) de l’université Nazi-Boni ont organisé, le mardi 20 décembre 2022, à Bobo-Dioulasso, un sit-in devant la présidence de l’université, pour réclamer la suspension de l’application de l’arrêté portant sur le régime d’études.
Entonnant l’hymne national devant la présidence de l’université Nazi-, ce mardi 20 décembre 2022, les étudiants de l’Institut supérieur des sciences de la santé (INSSA), en blouse blanche pour la plupart, ont manifesté leurs mécontentements de l’application des textes régissant le régime d’études dans les universités publiques du Burkina Faso. Pour eux, l’application de ces textes les empêche d’évoluer dans leur cursus universitaire parce que « ces textes ne sont pas appliqués pour une bonne qualité de la formation mais pour d’autres objectifs qu’on ignore ». Selon le trésorier de la corporation de l’Association nationale des étudiants du Burkina (ANEB) de l’INSSA, Salif Sawadogo, étudiant en 8e année de médecine, l’administration leur a fait comprendre que ce régime d’études est appliqué pour uniformiser les textes au niveau des facultés en sciences de la santé des universités publiques du Burkina Faso. Mais selon eux, ces textes sont appliqués uniquement à l’INSSA.
« Avec l’application de ces textes, on se retrouve avec des étudiants qui ont 15 de moyenne mais qui n’arrivent pas à passer en classe supérieure », a-t-il expliqué. Dans leur plateforme revendicative, les étudiants réclament entre autres la suspension de l’application de l’arrêté portant régime d’études en vue de l’obtention du diplôme en médecine, en pharmacie et en chirurgie dentaire. « Nous exigeons la levée immédiate de la note éliminatoire en cycle de licence, la levée du blocus dans les cycles de master et de doctorat et une suspension des évaluations avant de réunir les conditions nécessaires à l’application de ce régime », a martelé l’étudiant. Les manifestants demandent également une meilleure organisation des cours, des travaux dirigés et pratiques, des évaluations des stages au niveau de l’institut et le transfert « régulier » des frais de stage. Dans le dernier point de leur plateforme, les étudiants sollicitent une assistance médicale avec l’octroi de cache-nez, du matériel de protection et la couverture vaccinale. Ce sit-in s’inscrit dans le cadre d’un mouvement d’humeur des étudiants débuté le 2 novembre 2022. « Si nos préoccupations ne sont pas prises en compte, nous allons manifester nos mécontentements jusqu’à satisfaction de nos différents points », a affirmé Salif Sawadogo. La présidence de l’université a promis de contacter la presse « au moment opportun » pour se prononcer sur la situation.
Noufou NEBIE
Niessan KINI (Stagiaire)