L’expulsion de la Coordonnatrice Résidente du Système des Nations Unies au Burkina Faso, Barbara Manzi, fait suite à sa décision de déclarer le Burkina Faso « Pays sans famille » en violation de la procédure en la matière.
La ministre en charge des Affaires Étrangères, Olivia Rouamba a expliqué les fondements de la décision du gouvernement de déclarer Mme Manzi « persona non grata » au Burkina Faso.
Il ressort ainsi que la Coordonnatrice Résidente a pris « unilatéralement », la décision de faire évacuer les familles des travailleurs des 33 agences en poste au Burkina Faso.
« Nous trouvons que c’est vraiment inconcevable, parce que la décision a été unilatéralement prise, nous n’avons pas les éléments de preuve ou les indicateurs y relatifs. Et au-delà, le président Ibrahim Traoré a contacté le SG Antonio Guteres avant-hier qui dit ne pas être au courant d’une telle décision », a expliqué Mme Rouamba.
Lorsqu’il lui a été demandé d’adresser un écrit précisant les indicateurs sur lesquels elle se base ainsi que les éléments de preuve, Mme Manzi a marqué un refus, se contentant de relever qu’elle a des informations de sources sûres, sans décliner ses sources non plus.
Le Burkina Faso a donc pris ses responsabilités face à une telle démarche susceptible de « jeter le discrédit sur le pays, ternir son image et décourager de potentiels investisseurs », soutient la ministre.
Olivia Rouamba a souligné au demeurant que la mission permanente du Burkina Faso auprès de l’ONU a été informée d’une prochaine mission de responsables onusiens en janvier 2023 pour valider la décision qui devrait permettre l’évacuation des familles des diplomates du système des Nations Unies de la capitale burkinabè. Mais alors que cette mission est en attente, la Coordonnatrice Résidente a adressé une note au gouvernement l’informant de l’évacuation des familles.
Olivia Rouamba a également égrené un chapelets de griefs contre la fonctionnaire internationale : Barabara Manzi aurait interdit aux différents responsables des 33 agences du Système des Nations Unies au Burkina de s’afficher avec les autorités du pays ; elle a laissé comprendre à la ministre qu’elle est en contact avec des chefs terroristes au Burkina et prédisait même le chaos au Burkina dans les mois à venir.
Néanmoins, le gouvernement appelle à faire une distinction entre la personne de Barbara Manzi et le système des Nations Unies. « C’est l’individu Barbara Manzi qui n’est pas en phase avec la vision du moment au Burkina Faso. Nous gardons une très bonne coopération avec les Nations Unies qui constitue une entité de référence », a souligné Olivia Rouamba.
Sidwaya.info