Des fidèles catholiques ont célébré, ce samedi 24 décembre 2022, la messe de la nuit de Noël, à l’église Saint Camille de Ouagadougou. Dans son homélie, le vicaire de la paroisse, père Pierre Naré a délivré une méditation sur la naissance de Jésus Christ comme expression de l’amour de Dieu pour l’humanité. Il a invité les chrétiens à être des artisans de la joie, de l’humilité, de la paix…
Calmes et sereins, des fidèles catholiques se sont rassemblées à l’église Saint Camille de Ouagadougou, pour célébrer la messe de la nuit de Noël. Enfants, jeunes et adultes sont assis à même le sol pour écouter la parole de Dieu. La liturgie commence.
Les esprits portés à vagabonder sont rattrapés. Tout se passe au mieux. Un moment de silence s’installe. C’est le moment pour les lecteurs de procéder sans précipitation, en articulant distinctement, à juste distance du micro.
Les chantres ont émerveillé les fidèles par des chansons d’actions de grâce.
Bien avant la lecture de l’évangile, les fidèles se sont levés pour manifester leur respect à Jésus Christ afin qu’il puisse guider leurs pensées, paroles et sentiments. A l’issue de cette étape, place aux chantres de louer le seigneur.
Dans son homélie, le vicaire de la paroisse de l’église Saint Camille, le père, Pierre Naré s’est livré à un plaidoyer pour l’humilité, en invitant les fidèles catholiques à cultiver la paix. Car, la Noël, pour lui, c’est la fête de la paix, de la libération.
Appelant les chrétiens à libérer les autres, qu’ils ont peut être enchaîné par des rancunes, des préjugés, le manque de pardon, le père, Pierre Naré les a aussi mis en garde à libérer les autres de la prison de la méchanceté.
Le vicaire de la paroisse de l’église Saint Camille, le père, Pierre Naré : « Un enfant nous est né, un fils nous a été donné. C’est lui qui vient libérer son peuple des ténèbres ».
« Dieu s’abaisse. Il vient comme bébé et dans la misère de l’étable emmailloté et couché dans une mangeoire, symbole de pauvreté, voire même de solitude des hommes. Il vient quémander l’amour humain. Bien aimés de Dieu, la fête de Noël nous invite à l’humilité, à la simplicité », a-t-il lancé.
Dans cet ordre d’idées, il a aussi indiqué que le jour de la naissance du Christ, est une joie. Cette joie, parce que l’ardente supplication du peuple exilé a été entendue et exaucée. A cet effet, il a invité « les bien aimés de Dieu » à se réjouir parce que le « prince » de la paix leur a été donné.
Sa venue, a-t-il dit, vient libérer de l’esclavage du pêché. Conscient que cette paix est en souffrance au Burkina Faso, il a invité les fidèles à prier pour le retour de la quiétude. Tout compte fait, a-t-il renchéri, chaque citoyen doit semer la paix dans le cœur. La prière, pour lui, consiste à confier le pays au sauveur afin qu’il guérisse ces cœurs meurtris et partant, la nation.
Au cours de la messe, les chrétiens ont communié en recevant l’hostie consacrée.
Dans la même lancée, Eugénie Ouattara, une fidèle a manifesté sa solidarité à l’endroit des personnes déplacées internes. Selon elle, la souffrance de ces personnes se fait ressentir dans son cœur. Elle a souhaité le vœu de prospérité des activités à toutes ces personnes qui se battent nuit et jour pour offrir de la joie à leurs familles.
Pour Wendyam Sawadogo, une autre fidèle, la nativité du Christ sonne comme un gage de sécurité pour les Burkinabè. Qu’elle puisse apporter dans les cœurs des êtres humains, cette paix, tant recherchée dans des pays traversant des moments difficiles.
Oumarou RABO