La 3e journée de l’inclusion financière des banques et établissements financiers, des sociétés d’assurances et des systèmes financiers décentralisés du Burkina Faso, s’est tenue le jeudi 22 décembre 2022 à Ouagadougou sur le thème : « La contribution du numérique pour l’accès du plus grand nombre aux services financiers et produits d’assurance dans un contexte d’insécurité ». Elle a été organisée par l’association des professionnels des établissements financiers du Burkina, l’association des professionnels des systèmes financiers décentralisés du Burkina Faso et l’association des professionnels des banques et établissements financiers du Burkina.
Des acteurs des banques, établissements financiers, sociétés d’assurances, des systèmes financiers décentralisés et des Organisations de la société civile ont pris part à la IIIe édition de la Journée de l’inclusion financière (JIF), le jeudi 22 décembre 2022, à Ouagadougou. Elle a porté sur le thème « La contribution du numérique pour l’accès du plus grand nombre aux services financiers et produits d’assurance dans un contexte d’insécurité ».
0rganisée par l’Association des professionnels des établissements financiers du Burkina (APBEF-B), l’Association des professionnels des Systèmes financiers décentralisés du Burkina Faso (AP/SFD) et l’Association des professionnels des banques et établissements financiers du Burkina (APSAB), l’objectif de cette IIIe édition est d’améliorer les connaissances et la compréhension des participants sur les Services financiers numériques (SFN), de trouver des solutions et la collaboration adéquate entre les acteurs afin de garantir l’accès du plus grand nombre aux services financiers et d’assurances dans un contexte d’insécurité.
A cet effet, les échanges ont porté sur trois sous-thèmes. Ce sont « L’état des lieux des services financiers numériques : cadre règlementaire, statistiques, opportunités, acteurs de l’écosystème financiers numérique, et innovations », « Quelles solutions infra structurelles et techniques pérennes pour garantir l’accès du plus grand nombre aux services financiers et d’assurances dans un contexte d’insécurité »,
« Quelle collaboration entre les banques, les établissements financiers, les systèmes financiers décentralisés et les sociétés d’assurances et les fintechs pour garantir l’accès du plus grand nombre aux services financiers et d’assurances dans un contexte d’insécurité ».
Le président de l’APBEF-B, Diakarya Ouattara a indiqué que la rencontre se veut une rencontre de réflexion, de partage d’expériences afin d’améliorer l’offre de SFN au Burkina Faso. « Les journées de l’inclusion financière traduisent notre mobilisation, notre engagement et notre disponibilité dans le sens de l’inclusion financière.
Elles montrent en outre, l’importance que nos trois (3) institutions accordent à l’inclusion financière », s’est-il exprimé. Pour sa part, le représentant du ministre en charge de l’économie, Kalidou Ky, a soutenu que l’inclusion financière occupe une place de choix dans les priorités des pouvoirs publics.
A l’entendre, elle joue un rôle prépondérant dans l’atteinte des objectifs de développement durable. « Elle favorise également la stabilité financière à travers la diversification du portefeuille de prêts, l’exposition aux risques ainsi que le développement de l’entrepreneuriat. Elle permet en outre, d’améliorer le niveau d’inclusion sociale et d’assurer une meilleure prise en charge de l’ensemble de la population en cas de survenue de risques et sinistres », a-t- il soutenu.
Kalidou Ky, a rappelé que le Burkina Faso s’est alors doté d’une Stratégie nationale de finance inclusive (SNFI) 2019-2023, dont l’objectif global est de porter à 75%, la proportion de la population adulte burkinabè ayant accès et utilisant des produits et services financiers abordables et adaptés d’ici à 2023.
Le pays a enregistré des progrès notables en la matière. En effet, le Taux de bancarisation élargi (TBE) est passé de 27,4% en 2010 à 35,75% en 2021. « L’objectif est ambitieux et beaucoup de chemin reste à parcourir.
Un taux d’activité passé de 38% en 2015 à 69% en 2021.
Toutefois, nous devons ensemble redoubler d’effort en développant d’autres initiatives pour relever ce taux », a-t-il indiqué. Et pour preuve, le représentant du ministre de l’Economie a relevé que 39%, de la population adulte n’a accès à aucun service financier formel ou informel au niveau national, 46% de la population rurale est totalement exclue, contre 20% en milieu urbain selon les résultats de l’enquête FinScope de 2016.
Pour améliorer ces indicateurs et atteindre l’objectif de la stratégie nationale de finance inclusive, le numérique pourrait offrir au secteur financier burkinabè une opportunité majeure. M. Ky a soutenu qu’au Burkina Faso, le développement des Services financiers numériques (SFN) constitue à la fois une opportunité et un levier important pour améliorer l’accès des populations aux services financiers.
En effet, le nombre d’initiatives via le mobile a été porté à quatre en 2021, et le taux d’activité est passé de 38,8% en 2015 à 69,9% en 2021. En outre, le taux de pénétration mobile est estimé à 101,5% en janvier 2021. Cette évolution constitue à la fois une opportunité et un levier important pour améliorer l’accès des populations aux services financiers.
Mariam OUEDRAOGO
mesmira14@gmail.com
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