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Solenzo : Des habitants se prononcent sur une probable réouverture des classes 

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Solenzo : Des habitants se prononcent sur une probable réouverture des classes 

Solenzo, 28 déc. 2022 (AIB)-A la suite de la libération très récente de la ville de Solenzo par les FDS, des habitants se sont confiés à l’AIB sur la possibilité de réouverture des salles de classe pour les nombreux élèves privés de cours. 

Les écoles sont fermées à Solenzo suite à la présence des hommes armés depuis le mois de juillet dernier et il était impossible de tenir la rentrée scolaire 2022/2023.

L’opération « FELEHO » qui signifie reprendre son bien en langue bwamu, a permis de nettoyer la province et la ville de Solenzo.

Cependant, plusieurs personnes se posent la question de savoir s’il y a une possibilité d’ouverture des salles de classe pour les nombreux élèves privés de cours.

Un micro trottoir réalisé le lundi 26 décembre à Solenzo à permis à la population de se prononcer.

SK est un ancien élève du Lycée Provincial des Banwa. Selon ses dires, il a eu la chance de poursuivre ses études en 4è à Ouagadougou mais une dizaine de ses amis élèves sont toujours à la maison.

« Vraiment je suis venu pour les congés car Solenzo m’a manqué. J’ai plus de 13 amis qui sont assis et attendent. Je vois qu’actuellement il y a la sécurité donc si en janvier on ouvre l’école même à Solenzo ville ça va aider beaucoup d’élèves », a-t-il souhaité.

IB a plus de 5 écoliers à l’école Solenzo C. Selon lui, « ce n’était pas la faute à quelqu’un si les classes ont été fermées ». Mais il reconnaît que depuis l’arrivée des FDS, l’ »on peut dormir profondément ».

« Nous étions dans la honte, honte de voir notre province prise, honte de voir nos enfants à la maison sans cours mais actuellement je rends grâce à Dieu », a-t-il soutenu.

« Si en janvier, on ouvre l’école je serai très content et c’est possible d’ouvrir pour faire un peu un peu. Dans mon secteur, il y a plusieurs dizaines d’enfants assis sans solution car à cause de la pauvreté, on peut pas envoyer les enfants ailleurs »: renchérit-il.

« Ce que nous voyons est rassurant même si ce n’est pas fini car le nettoyage se poursuit. J’ai appris qu’on dit d’envoyer les enfants à Dedougou mais pourquoi pas ici si on sent que les choses avancent », a souligné AD.

Il a indiqué qu’un enfant de CM2 loin de ses parents vit une situation pénible.  ”C’est pour cela que nos enfants sont ici même les collégiens. Et je prie Dieu que d’ici là, on ouvre l’école mais nous on peut pas décider », a-t-il poursuivi.

AD a indiqué que les FDS sont leurs enfants qui les protègent. « Il faut songer à ouvrir les classes car dans mon quartier aucun enfant n’est allé ailleurs pour poursuivre les cours », a-t-il souhaité.

Si certains veulent l’ouverture des classes en janvier 2023, d’autres estiment que cela est impossible.

DD est couturier au marché de Solenzo. Selon lui, ses enfants sont déjà en ville et s’il faut ouvrir les classes en janvier, il aura des difficultés pour ramener ces derniers dans le temps imparti.

« Il faut attendre l’année prochaine même s’il y a beaucoup d’élèves qui sont toujours à la maison. Les enseignants ne sont pas là à cause de certaines salles de classe visitées par les hommes armés »: a-t-il conclut.

Si DD souhaite la reprise pour l’année prochaine, MYO, présidente de l’association des mères éducatrices (AME) de l’école Solenzo A n’approuve pas cette idée de l’année prochaine.

« Il faut ouvrir les classes en janvier et montrer à tout le monde que Solenzo est devenue comme avant », suggère-t-elle.

« Si on doit envoyer les enfants à Dedougou, c’est pour dire que les hommes armés sont toujours au dessus alors que depuis la présence des FDS, aucun homme armé n’ose s’approcher donc il faut nous aider afin que nos enfants commencent les cours car des centaines d’enfants sont à la maison »:ajoute t-elle.

AC devait faire la classe de CM1 mais selon ses dires, elle est toujours à la maison à l’attente d’une quelconque reprise. Son amie VFC qui devait faire le CM2 est également assise à la maison.

Selon les dires de ces deux écolières leurs aînés du collège sont en ville par contre les écoliers de leurs maisons du CP1 au CM2 sont à la maison à ne rien faire.

Faut-il réellement attendre l’année prochaine pour le démarrage des cours ?
NK se lamente :

« Je suis avec mes 3 enfants du CP1, CE2 et CM2. Avant on dormait à 19h mais actuellement on peut atteindre 22h donc je peux dire que ça va et si ça va pourquoi ne pas ouvrir les classes ? que le gouvernement nous aide vraiment », a-t-il souligné.

Pour le président du conseil provincial des OSC des Banwa, HC, même si toute la province ne démarre pas les cours, la ville de Solenzo peut commencer.

« Beaucoup d’enfants sont là et si on est sincère, les autres localités peuvent être à Solenzo et on va faire en attendant le nettoyage total de la province des Banwa », a-t-il suggéré.

Selon le Haut Commissaire Oumarou Sandwidi joint au téléphone, le souhait était le retour de la sécurité et aujourd’hui c’est une chose acquise.

Selon ses dires, une rencontre avait été tenue avec les techniciens de l’éducation et aujourd’hui avec la présence des FDS, le reste de l’année scolaire 2022/2023 peut être sauvée.

Agence d’information du Burkina

SO/wis 

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