Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Lucien Kargougou, a effectué une visite du site de l’unité de production de Propharm dans la commune rurale de Komsilga, le mercredi 28 décembre 2022.
Du paracétamol et du zinc « made in Burkina Faso » sont désormais disponibles à l’unité de Production de produits pharmaceutiques (Propharm), installée dans la commune rurale de Komsilga, à quelques encablures au sud-est de Ouagadougou. Pour constater de visu les « prouesses » de cette usine, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Lucien Kargougou, a effectué une visite du site, le mercredi 28 décembre 2022.
A l’issue de la visite des différents compartiments de l’infrastructure, le ministre en charge de la santé s’est dit émerveillé que de jeunes Burkinabè puissent mettre en place une telle infrastructure qui répond aux normes internationales en matière de fabrication de médicaments. Et de confier que le site a bénéficié d’une inspection rigoureuse et a obtenu un certificat de bonnes pratiques délivré par l’Agence nationale de régulation pharmaceutique (ANRP).
A cet effet, selon M. Kargougou, l’entreprise a déposé un dossier en vue d’obtenir des autorisations de mise sur le marché pour ce qui concerne le paracétamol et le zinc Sro. Le ministre a confié que la commission technique de l’ANRP est en train d’analyser ces demandes de dossiers. En sus, il a informé que l’entreprise a soumis auprès de la Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux (CAMEG) une demande de préqualification que la CAMEG a appréciée avec des observations.
Pour le ministre en charge de
la santé, Lucien Kargougou,
Propharm a des installations de dernière génération.
A en croire le ministre de la Santé, des instructions ont été données pour diligenter les différentes procédures afin de boucler ce dossier. Toute chose qui, selon lui, permettra à la CAMEG de souffler. A l’entendre, la CAMEG pourrait disposer de paracétamol et zinc quand on connait les coûts de renchérissement et les délais de livraison des produits. « Je vais engager mes équipes pour diligenter le processus afin que Propharm joue le rôle qui est le sien », a-t-il exprimé.
Le pharmacien et ingénieur en procédé de production, responsable de production à Propharm, Dr Ibrahim Kaboré qui a conduit la visite des installations, a salué la visite du ministre et ses mots d’encouragement. « Aujourd’hui, nous avons obtenu un certificat de bonnes pratiques de fabrication de l’ANRP qui nous autorise à fabriquer des médicaments de forme sèche. Aussi par ces démarches, nous entendons intégrer la politique de planification et d’achat de médicaments au Burkina Faso.
Nous souhaitons également que le ministère de la Santé nous accompagne et nous inclut dans la politique d’achat et de distribution des médicaments », s’est exprimé Dr Kaboré. Selon lui, Propharm est capable de fournir du médicament en quantité et en qualité. « Nous avons une capacité de production de 100 mille comprimés par heure. Nous sommes une entreprise débutante pour l’instant.
Nous pouvons livrer du paracétamol et de zinc Sro par la suite et allons également fournir des antipaludéens et tout ce qui est artemétaire émefantrine, ensuite du floroglucenole pour douleur psalmodine pour les femmes. Nous avons une gamme de 25 produits que nous souhaitons mettre sur le marché », a-t-il expliqué. Pour atteindre leurs objectifs, a-t-il dit, il leur faut d’abord obtenir les autorisations nécessaires. « Notre ambition est d’intégrer le marché burkinabè et celui de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest », a souhaité Dr Kaboré.
Emmanuel BICABA