Sidwaya a porté son choix sur le capitaine Ibrahim Traoré comme l’Homme de l’année pour avoir pris l’initiative, avec ses frères d’armes, de redresser la trajectoire de la Transition sous le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Sous le prétexte de la dégradation de la situation sécuritaire et de l’incapacité du président démocratiquement élu, Roch Marc Christian Kaboré, à y faire face, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba avait pris le pouvoir, le 24 janvier 2022.
Malheureusement, l’éclaircie qu’attendaient bon nombre de Burkinabè sur le front de la lutte anti-terroriste a été une illusion. Au contraire, la situation s’est empirée puisque les groupes armés terroristes ont mis d’autres localités sous leur escarcelle. La Transition se perdait dans son agenda initial en voulant trop embrasser et en tombant sous le coup de l’autosatisfaction. La survenue du coup d’Etat du 30 septembre 2022, sous le leadership du capitaine Ibrahim Traoré, est venue mettre fin aux dérives qui gangrenaient la Transition.
Autre bon point à son actif, l’actuel président de la Transition, en prenant les rênes, a eu le courage d’affirmer que le Burkina ne fait pas face à une guerre asymétrique, mais a devant lui une armée qui l’affronte. En tenant un discours dénué de langue de bois à la classe politique, le capitaine Traoré a donné la preuve qu’il est animé d’une volonté farouche de lutter contre le terrorisme.
Même s’il est encore précoce d’apprécier son action à la tête de l’Etat, l’on peut tout de même affirmer que la tendance depuis son arrivée à la tête de l’Etat est à la prise en main de la situation afin d’y apporter une solution. Le choix de l’Homme de l’année, loin d’attribuer un quelconque laurier au président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, est plutôt une invite à incarner davantage le symbole du sursaut patriotique qui triomphera des forces obscurantistes qui assaillent le Burkina Faso depuis sept ans.
Il est attendu de lui qu’il fasse preuve d’une grande lucidité et travaille à rassembler tous les Burkinabè autour de la reconquête de l’intégrité du territoire national et le retour des Personnes déplacées internes (PDI) chez elles.
La rédaction