A la suite des évènements survenus à Nouna le 30 décembre dernier où, selon les sources officielles 28 personnes ont été tuées, le Mouvement burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP) à travers sa déclaration publiée le 4 janvier « condamne fermement l’attaque subie par le QG de la confrérie des Dozos, ainsi que les tueries ciblées qui s’en sont suivies ».
Selon le mouvement, les premiers éléments recueillis suite aux tueries indiquent que les suppliciés ont été froidement abattus chez eux parce que ces derniers étaient soupçonnés, « sans éléments de preuve tangibles, d’être de mèche avec des groupes armés terroristes ».
Dans ladite déclaration, le MBDHP précise que les représailles auraient « duré plusieurs heures sans que les FDS et autres autorités locales n’interviennent pour protéger les personnes ciblées, abandonnées à leurs bourreaux ».
Le MBDHP invite les autorités à protéger les citoyens sans discrimination.
Pour le MBDHP ces tueries rappellent celles de Yirgou, Arbinda, Kain-Ouro, Barga, Ouahigouya, Loropéni et de bien d’autres localités et « qui n’ont connues aucune poursuite véritable ».
Selon mouvement ces agissements contribuent à plonger le Burkina dans un cycle infernal de violences, toute chose qui fragilise le tissu social.
Toutefois le Mouvement Burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples assure avoir interpelé les régimes politiques depuis le MPP du président Roch Kaboré, au MPSR II du capitaine Ibrahim Traoré sur « le caractère contreproductif, inutile et dangereux des exécutions sommaires et extrajudiciaires ainsi que des disparitions forcées et autres arrestations et détentions arbitraires ».
Mais le mouvement se désole de la hausse « inquiétante depuis le mois d’octobre 2022 » des abus malgré les « incessants appels ».
Le MBDHP interpelle donc les autorités sur leur « obligation d’assurer la sécurité de tous les citoyens sans discriminations notamment basées sur l’origine ethnique ou l’appartenance à une confession religieuse ».
Sidwaya.info