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Saccage des lieux de pouvoir au Brésil: les réactions à l’étranger

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Saccage des lieux de pouvoir au Brésil: les réactions à l’étranger (SYNTHESE-ACTUALISATION)

 

BRASILIA, 9 jan 2023  – L’invasion des lieux de pouvoirs brésiliens par des partisans de l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro a suscité de nombreuses condamnations dans le monde.

 

– Etats-Unis

Le président américain Joe Biden, son homologue mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador et le Premier ministre canadien Justin Trudeau ont assuré le président Lula de leur soutien, se disant « impatients de travailler avec » lui, dans un communiqué commun à l’occasion du sommet des dirigeants d’Amérique du Nord, qui se tient à Mexico.

 

Ils ont « condamné les attaques du 8 janvier contre la démocratie brésilienne et contre un transfert pacifique du pouvoir », selon ce texte diffusé par la Maison Blanche.

 

Auparavant, d’un seul mot lancé aux journalistes au Texas, juste avant de partir pour le Mexique, M. Biden avait jugé « scandaleuses » les violences des manifestants bolsonaristes.

 

Dans un tweet, il avait aussi « condamné » cette « attaque contre la démocratie », jugeant que « la volonté du peuple brésilien ne doit pas être sapée ».

 

Chine

« La Chine suit avec attention et s’oppose fermement à l’attaque violente contre les autorités fédérales au Brésil le 8 janvier », a déclaré lundi un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, lors d’un point de presse.

 

« Nous estimons que, sous la direction du président Lula, le Brésil maintiendra la stabilité nationale et l’harmonie sociale », a-t-il ajouté, qualifiant le Brésil de « partenaire stratégique global » de la Chine.

 

Russie

« Nous condamnons de la manière la plus ferme les actions des instigateurs des troubles et soutenons pleinement le président brésilien Lula da Silva », a déclaré lundi à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

 

Mexique

Avant son communiqué commun avec MM. Biden et Trudeau, le président mexicain avait jugé sur Twitter « répréhensible et antidémocratique, la tentative de coup d’Etat des conservateurs au Brésil ». « Lula n’est pas seul, il a le soutien des forces progressistes de son pays, du Mexique, du continent américain et du monde », avait ajouté Andrés Manuel Lopez Obrador.

 

Argentine

Le président argentin Alberto Fernandez a insisté, lui aussi sur Twitter, sur « son soutien inconditionnel et celui du peuple argentin à @LulaOficial face à cette tentative de coup d’Etat ».

 

Cuba

Le président cubain Miguel Diaz-Canel a condamné ces actes destinés à « générer le chaos et à bafouer la volonté populaire », estimant sur Twitter que les « bolsonaristes imitent les trumpistes » lorsque ceux-ci avaient pris d’assaut le Capitole à Washington.

 

Bolivie

« Les fascistes chercheront toujours à prendre par la force ce qu’ils n’ont pas obtenu dans les urnes », a déclaré sur Twitter le président bolivien Luis Arce.

 

Chili

« Le gouvernement brésilien a tout notre soutien face à cette attaque lâche et vile contre la démocratie », a commenté sur Twitter le président chilien Gabriel Boric.

 

OEA

Le secrétaire général de l’Organisation des Etats américains (OEA) Luis Almagro a condamné « l’attaque contre les institutions à Brasilia, qui constitue une action répréhensible et une attaque directe contre la démocratie ». « Ces actions sont inexcusables et de nature fasciste », a-t-il tweeté.

 

Venezuela

Le dirigeant vénézuélien Nicolas Maduro a condamné « de manière catégorique la violence générée par les groupes néofascistes de Bolsonaro » qui cherchent à destituer le président Lula.

 

Canada

Avant de rejoindre le Mexique pour le sommet des dirigeants d’Amérique du Nord, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a souligné dans un tweet que « le respect du droit démocratique des gens est primordial dans toute démocratie – y compris au Brésil ».

 

« Nous réaffirmons notre soutien au président Lula », a-t-il ajouté.

 

– Union européenne

Le président du Conseil européen Charles Michel a exprimé sur Twitter sa « condamnation absolue » de cet assaut et son « soutien total au président Lula da Silva, démocratiquement élu par des millions de Brésiliens à l’issue d’élections équitables et libres ».

 

Même soutien exprimé par le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, qui s’est dit « consterné » par les actes d’ »extrémistes violents ». « La démocratie brésilienne l’emportera sur la violence et l’extrémisme », a-t-il tweeté.

 

La présidente du Parlement européen Roberta Metsola s’est dite « profondément préocupée ». « La démocratie doit toujours être respectée », a-t-elle tweeté en portugais.

 

Allemagne

Le chancelier allemand Olaf Scholz a fustigé sur Twitter une attaque « intolérable » contre la démocratie.

 

Le gouvernement allemand « est aux côtés du président Luiz Inacio Lula da Silva », a ajouté M. Scholz.

 

France

« La volonté du peuple brésilien et les institutions démocratiques doivent être respectées! Le président Lula peut compter sur le soutien indéfectible de la France », a tweeté le président français Emmanuel Macron, en français et en portugais.

 

« Ces attaques constituent une mise en cause inacceptable du résultat d’une élection démocratique, remportée sans ambiguïté le 30 octobre dernier par M. Luiz Inácio Lula da Silva », selon le ministère des Affaires étrangères.

 

Italie

La Première ministre italienne d’extrême droite Giorgia Meloni a estimé que « ce qui se passe au Brésil ne peut pas nous laisser indifférents. Les images de l’irruption dans les sièges des institutions sont incompatibles avec toute forme de désaccord démocratique. Le retour à la normale est urgent et nous exprimons notre solidarité aux institutions brésiliennes », a-t-elle déclaré sur Twitter.

 

– Espagne

Le gouvernement de gauche espagnol a dénoncé lundi le caractère « trumpiste » des assauts bolsonaristes.

 

« Il y a un caractère, disons, trumpiste dans la manière d’agir hier (dimanche) avec des militants d’extrême droite mobilisés entrant dans le Congrès », a affirmé le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, sur la radio Cadena Ser.

 

Pape

« Je pense aux diverses crises politiques dans plusieurs pays du continent américain, avec leur lot de tensions et de formes de violences aiguisant les conflits sociaux », a affirmé lundi le pape François lors de ses voeux au corps diplomatique. « Je pense particulièrement à ce qui s’est passé récemment au Pérou et ces dernières heures au Brésil ».

afp

 

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