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Pama : une femme enceinte éventrée

C’est un fait insolite et digne d’un film d’horreur qui a été donné de voir, en début de semaine, à Pama, chef-lieu de la province de la Kompienga. Kantigui a appris que la population a fait une découverte macabre, ce lundi 9 janvier 2023, au domicile d’un boucher, âgé de 35 ans. Il s’agit du corps sans vie de sa femme et d’un fœtus abandonnés dans une latrine à fosse. Retraçant ainsi les faits, un témoin a fait savoir que le trentenaire avait épousé la jeune dame, il y a quelques mois de cela. Au début, le jeune couple filait le parfait amour.

Mais, récemment, pour des raisons inconnues de Kantigui, l’homme a décidé de répudier son épouse qui était enceinte de cinq mois, environ. Celle-ci, une déplacée interne, a donc trouvé refuge chez une connaissance dans la ville de Pama. Moins d’un mois après la répudiation, la bonne dame est repartie dans son ancien foyer pour récupérer des documents de naissance de son fils, un enfant dont son ex-époux n’est pas le géniteur. Elle n’en reviendra plus. A la suite de cette disparition mystérieuse, la police a ouvert une enquête qui a permis d’interpeller l’ex-mari, le principal suspect. Quelques jours plus tard, de fortes odeurs nauséabondes vont attirer l’attention des voisins du présumé meurtrier.

Ce sont eux qui ont découvert le corps de la dame et son fœtus en état de putréfaction avancée dans une latrine à fosse, au domicile du boucher. L’inimaginable vient donc de se produire. A voir la dépouille, a expliqué le même témoin, le trentenaire aurait éventré son épouse, retiré le fœtus avant de tout jeter dans la fosse. Très remontée face à ce crime odieux que l’accusé aurait avoué, la population a voulu en découdre avec lui. Pour éviter un éventuel lynchage, la police l’aurait remis aux militaires. Kantigui a appris que le présumé auteur de ce meurtre horrible aurait un antécédent judiciaire. Il aurait tué son propre enfant de moins de deux ans par strangulation dans le Sahel et aurait été condamné à plusieurs années de prison ferme. C’est après avoir purgé cette peine qu’il a regagné Pama, sa ville d’origine.

Diapaga : du cash et des vivres pour les VDP

Kantigui a appris qu’en fin d’année 2022, les forces vives de Diapaga, dans la région de l’Est, se sont mobilisées, comme un seul homme, pour soutenir les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Elles ont remis une enveloppe de 1 350 000 F CFA, une tonne de maïs, une demi-tonne de riz et un sac de 100 kilogrammes de petit mil aux supplétifs de sécurité de la localité.

Le don a été reçu par le 33e Régiment d’infanterie commando (RIC) de Diapaga, le vendredi 30 décembre 2022. C’était en présence des autorités religieuses et coutumières. Kantigui joint sa voix à celles des notabilités pour remercier « vivement » les donateurs qui sont tous des fils de la localité. Par ailleurs, Kantigui saisit la balle au bond pour inviter d’autres acteurs à emboiter le pas à ces bienfaiteurs.

Car, ce geste, vu comme une contribution à l’effort de guerre, est de nature à encourager les VDP qui, aux côtés des Forces de défense et de sécurité (FDS), combattent pour la libération du territoire national. A l’occasion de la journée de solidarité initiée par les forces vives de Diapaga, les différentes confessions religieuses et les autorités coutumières ont prié, tour à tour, pour le retour de la paix au Burkina Faso.

Kompienga : la population dénonce des « persécutions » dans les zones frontalières

En fouinant du côté de la commune de Kompienga, dans la région de l’Est, Kantigui a eu vent que la population a battu le pavé, le samedi 7 janvier 2023, pour exprimer son ras-le-bol de ce qu’elle a qualifié de « persécution » dans des zones frontalières avec le Togo, précisément au niveau de Ponio-Togo.

Selon les manifestants, sortis très nombreux ce jour, pour traverser la frontière via cette route, c’est la croix et la bannière. Ils affirment que toute personne qui s’aventure à cet endroit est « systématiquement » suspectée d’être un terroriste ou un de leurs complices. A les croire, « certaines personnes qui tentaient de traverser la frontière ont été jetées en prison et les plus chanceuses ont été copieusement battues et rackettées à souhait ».

Pourtant, a-t-on confié à Kantigui, pour quitter la province et rejoindre les autres localités du Burkina Faso, c’est la seule voie que l’on peut emprunter en passant par le Togo, les autres tronçons étant sous contrôle terroriste. Face à cette situation « injuste », les manifestants ont lancé un appel aux autorités régionales de l’Est afin qu’elles plaident auprès de leurs pairs du Togo pour la libération de leurs proches, mais aussi pour la fluidification du trafic sur cet axe.

Bittou privé de gaz butane depuis des semaines

Kantigui a ouï dire que la ville de Bittou, dans le Centre-Est, connait une pénurie de gaz depuis plus de deux semaines. Selon les informations reçues par Kantigui, le gaz butane serait devenu une denrée rare dans cette ville et même dans la ville voisine de Cinkansé. Bon nombre de consommateurs seraient obligés de se lever de bonne heure pour faire la ronde des boutiques de vente dans l’espoir de se procurer une bouteille. Une situation décriée par les consommateurs qui précisent que le besoin en gaz en cette période de fraîcheur est indispensable.

Le drame, selon certains habitants de la localité, est que les revendeurs qui disposent encore de quelques stocks préfèrent les vendre aux jardiniers qui utilisent le gaz avec des groupes électrogènes pour arroser leurs plantes. Kantigui invite donc les autorités compétentes à prendre des mesures afin de soulager les habitants de cette localité qui ne cessent de multiplier les SOS.

CSPS de Colma 2 : des femmes enceintes frustrées

Présent dans la ville de Sya pour les fêtes de fin d’année en grande famille, Kantigui a fait un constat alarmant au CSPS de Colma 2, à un jet de pierre de la cour familiale. En effet, du lundi au vendredi à partir de 3 heures du matin, des femmes défilent devant la porte de la cour familiale en direction du CSPS. En cherchant à comprendre, Kantigui s’est entendu dire que ces femmes se rendent dans le centre de santé pour les visites prénatales.

C’est alors que le lundi 9 janvier dernier, Kantigui a approché une femme accompagnée par sa fille aux environs de 4h 50 du matin pour comprendre pourquoi venir si tôt pour un service qui ouvre à 7h30. L’interlocutrice de Kantigui a indexé un groupe de femmes enceintes qui seraient venues entre 3 heures et 4 heures du matin. Celles qui sont arrivées à 5h30 et 6h ne pourront pas se faire consulter et doivent revenir le lendemain, car selon les informations rapportées à Kantigui, 50 femmes sont prises en charge par jour.

Ayant interrogé un agent de santé sur la limitation à 50 femmes, Kantigui a reçu comme réponse que le CSPS ne dispose pas d’assez de personnel. Kantigui appelle à la responsabilité des autorités en charge de la santé afin qu’elles puissent remédier à cette situation qui expose ces femmes enceintes dans un contexte sécuritaire aussi difficile.

CSPS de Tanghin : un recrutement qui fait grincer des dents

Kantigui salue le projet dénommé « Alima » qui a permis au Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) du quartier Tanghin de Ouagadougou de faire peau neuve. Grâce à ce projet, le CSPS situé au secteur 17 de l’arrondissement 9 de Ouagadougou a bénéficié d’une rénovation de la maternité, du dispensaire et du dépôt pharmaceutique. Un incinérateur y a même été construit.

Cerise sur le gâteau, à la faveur de ce projet, huit personnes chargées du nettoyage ont été recrutées et formées à cet effet. Cependant, le recrutement de ces personnes suscite des grincements de dents. En effet, selon l’information parvenue à Kantigui, bien avant l’arrivée du projet « Alima », un groupe de femmes nettoyait volontairement le CSPS deux fois par semaine. Mais dans le cadre de ce projet, aucune d’entre elles n’a été retenue. Parmi les huit personnes recrutées, aucune ne réside dans le quartier. A en croire les informateurs de Kantigui, le projet ne serait pas à l’origine du recrutement.

Et Kantigui de se demander comment s’est fait le recrutement. De ce qui est parvenu à Kantigui, le Comité de gestion (COGES) et le major du CSPS sont mieux placés pour donner de plus amples informations sur le processus de recrutement. Quant aux femmes volontaires, Kantigui a appris qu’elles sont toujours dans l’attente de savoir pourquoi aucune d’entre elles ne figure sur la liste des personnes retenues.

Yako: les vœux des corps constitués du Passoré à Naba-Djiguèmdé

Le Napoussoum ou fête coutumière du chef de Yako est une tradition qui se perpétue en début de chaque nouvelle année. Laquelle tradition, a-t-on fait comprendre à Kantigui, veut que les populations des neuf communes que compte la province du Passoré, les ressortissants de la localité vivant dans les quatre coins du pays consacrent au moins neuf jours de temps pour présenter leurs vœux de nouvel an à ce garant de la tradition moaga dans le chef-lieu de la province du Passoré.

Pour cette nouvelle année, Kantigui a été informé que c’est la date du 3 janvier 2023 qui avait été retenue pour permettre aux autorités administratives de la localité d’adresser leurs vœux au chef. La délégation était conduite par le haut-commissaire du Passoré, Irma R. Francine Zoungrana qui a, au nom des corps constitués de son ressort territorial, adressé ses vœux de paix, de sécurité, de longévité et de long règne au Dima de Yako. En retour, l’autorité coutumière a formulé des bénédictions à leur endroit.

Le Napoussoum, a-t-on rappelé à Kantigui, est une fête coutumière annuelle du Naba-Djiguèmdé de Yako au cours de laquelle les populations de la localité résidentes ou non viennent traduire leur reconnaissance à Sa Majesté à travers des bénédictions et surtout de dons en nature ou en espèces. Le Napoussoum, c’est aussi avant tout un rendez-vous de partage et de communion entre les filles et fils ainsi que les communautés vivant sur la terre du Passoré.

Kantigui

Kantigui2000@gmail.com (+226) 25 31 22 89

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