Ce vendredi 13 janvier 2023, s’est tenue une conférence de presse organisée par le FESPACO en son siège à Ouagadougou. Il s’est agi de dévoiler la sélection officielle des films retenus pour la compétition de cette 28e édition.
A 43 jours de l’organisation de la 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), les organisateurs de cette biennale se disent prêts, en témoigne la présentation, à la presse, des films en compétition. Sur 1200 films présentés, 170 films ont retenu l’attention du comité de sélection. Pour cette année, les films retenus seront en compétition dans 11 catégories.
Le FESPACO de l’année 2023 se tient dans un contexte particulier comme à l’édition précédente. Et pour le délégué général du FESPACO, Moussa Alex Sawadogo, « lorsqu’on a la responsabilité d’organiser un événement comme le FESPACO, on a toujours d’abord l’accord de nos premiers responsables. On a reçu cet accord, ce qui revient à dire qu’ils sont conscients de la situation et qu’ils travaillent d’arrache-pied pour que tous nos invités qui viendront au niveau du Burkina Faso soient en sécurité, soient logés dans de très bonnes conditions afin que nous ayons une très belle fête », a-t-il rassuré. Selon monsieur Sawadogo, « il est important aussi pour le Burkina Faso d’organiser cet événement-là, depuis sa création, qui n’a jamais eu de rupture. Nombreux sont ces festivals qui ont annulé leur organisation et nous avons réussi malgré cette double situation qui était là, sécuritaire et sanitaire. On a réussi à pouvoir organiser le FESPACO et nous sommes fiers de pouvoir le faire. Nous sommes fiers de savoir que nos autorités nous accompagnent pour la sécurisation du FESPACO, pour le bonheur de tous les professionnels et du public qui seraient là », a-t-il renchéri.
La sélection des films a été faite sur la base artistique et technique à savoir « la situation de la création, de la production au niveau du continent », a expliqué monsieur Sawadogo puis d’ajouter : « On sort d’un FESPACO en moins de deux ans, et on avait tous peur à savoir est ce qu’on aurait vraiment des films ? Au niveau du Burkina Faso, nous avons reçu 84 films et nous avons sélectionné une trentaine, ce qui montre que la production existe, elle est forte, dynamique et aussi le choix n’a pas été facile ». De nouveaux pays prennent part à ce festival du cinéma à travers leurs films, comme la République Dominicaine et le retour de l’Angola après plusieurs absences. « Il y a les premières mondiales, ce qui était très rare à un certain moment au FESPACO et que nous retrouvons. Des films burkinabè, des films étrangers qui vont pousser aussi ces professionnels, ces programmateurs de venir à Ouaga les voir en première fois et espérer aussi les montrer. Dans ce festival, le comité de sélection a fait un gros travail pour pouvoir présenter les pépites que nous ferons à cette 28e édition », s’est réjoui le délégué général concernant les films en compétition.
Plusieurs questionnements ont abouti au choix du thème de cette année : « Cinémas d’Afrique et culture de la paix ». Et pour monsieur Sawadogo, « il était important que les professionnels du cinéma, les penseurs, les professeurs d’université, tous ceux qui réfléchissent sur le cinéma, de voir comment les réalisateurs, les producteurs, puissent jeter un coup d’œil, qu’est ce que le cinéma peut apporter à la réconciliation des peuples, comment le cinéma peut contribuer à apaiser nos cœurs, comment le cinéma peut nous permettre aussi à pouvoir éviter les situations difficiles que le monde vit actuellement ». Comme innovation pour cette édition, la délégation s’appuiera sur les acquis. « Nous voulons tout simplement conserver les acquis. Il y a un an et demi, nous avons envoyé des innovations. Il était important juste après une édition avec plusieurs activités, que la délégation se concentre sur les acquis qui ont été posés afin de pouvoir faciliter leur visibilité pour que les professionnels et le public puissent profiter de ces nouvelles activités. Cette année, nous avons mis le Yennenga post-production qui est le marché du cinéma où les réalisateurs, les producteurs, les gestionnaires de fonds dans le monde entier et les plateformes vont se retrouver, voir quel projet pourrait être financé afin que le film puisse avoir lieu. Et nous savons tous sur ce continent que pour pouvoir faire un film de très bonne qualité, pour être vu, il faut au minimum deux ans, et comment nous pouvons faire pour faciliter cela », a-t-il confié.
Concernant la participation des films burkinabè, « nous sommes très fiers de ces films qui sont arrivés au FESPACO. Nous avons la chance d’avoir des réalisateurs qui ont fait des films de très belle facture et nous espérons toujours en tant que burkinabè, qu’un film burkinabè pourrait un jour gagner l’étalon d’or de Yennenga fiction. Je crois que le Burkina est le pays le plus représenté dans cette édition », a laissé entendre le délégué général du FESPACO. Pour cette année, 13 pays sont en compétition pour l’Etalon d’Or de Yennenga avec 15 films. Et le Burkina Faso est représenté par Apolline Traoré avec son film « Sira » d’une durée de 120mn dans la catégorie fiction long métrage. Dans la catégorie documentaire long métrage, le Burkina Faso est représenté par Aicha Boro avec son documentaire « Al Djanat/ Paradis originel » et Boubacar Sangaré « Or de vie ». Les différents présidents du jury des catégories en compétition ont été dévoilés. Le film d’ouverture du FESPACO est « Bravo Burkina » de Walé Oyélidé et se tiendra le 23 février à Canal, Olympia Yennenga, Ouaga 2000.
Le délégué général du FESPACO n’a pas manqué de remercier ses partenaires officiels, Canal + et Sobido pour leur accompagnement.
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