La reconquête du territoire national, sous le leadership du capitaine Ibrahim Traoré, offre des lueurs d’espoir, même si les attaques terroristes sont loin d’être finies. On constate d’ailleurs une accentuation des incursions terroristes dans les régions de la Boucle du Mouhoun et du Centre-Ouest, ces dernières semaines. Après Solenzo dans la province des Banwa, les forces combattantes ont réussi à libérer Falagountou, sous contrôle des terroristes depuis plusieurs mois. Les Forces de défense et de sécurité (FDS), assistées des citoyens, ont hissé à niveau le drapeau national dans le ciel de Falangountou, tout en chantant en chœur l’hymne national. Une belle image, qui fait revivre dans ce Burkina Faso, assailli de part et d’autre par des groupes armés, depuis plus de 7 ans.
La reconquête de Solenzo, dans le cadre de l’opération « Fehelo» (reprendre son bien en langue locale bwamu) et de Falagountou témoigne incontestablement du changement de tactique opéré par le capitaine Traoré dans la lutte contre les groupes armés. Les forces combattantes ne sont plus dans la défensive. Elles vont à l’offensive, comme l’a rappelé le chef de l’Etat, le 6 janvier 2023, lors d’une visite sur un site de formation de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). « Nous allons nous battre, nous allons nous défendre et nous n’allons plus faire cette défense passive parce que nous allons attaquer », a soutenu à l’occasion le capitaine Traoré. Le changement de tactique produit ses premiers résultats positifs et c’est tout à l’honneur des FDS et des VDP. Le souhait est que la tendance se maintienne sur le terrain, en attendant une mutation de la stratégie de guerre, promise par le capitaine Traoré. Les quelques avancées positives enregistrées dénotent de l’engagement du président de la Transition et des forces combattantes qui, de nuit comme de jour, travaillent à réduire la nuisibilité des ennemis de la Nation.
La tâche n’est pas aisée, mais la victoire sera au bout de l’effort, comme on le dit. La volonté affichée au plus haut sommet de l’Etat et au sein des unités combattantes de restaurer la paix dans le pays, couplée à la réorganisation de l’appareil sécuritaire, permettra, peu importe le temps, de prendre le dessus sur les groupes armés. Le nouveau maillage sécuritaire, acté, entre autres, par le passage de trois à six régions militaires et la création de six Brigades d’intervention rapide (BIR), doit peser dans la balance au profit de la Nation. L’entrée en guerre des 50 000 VDP, nouvellement recrutés aussi. Après tout, l’horizon n’est pas si sombre pour notre chère patrie, occupée à plus de 40% par les groupes armés. Sans compter le nombre de morts enregistrés depuis le début de la crise sécuritaire (certaines sources parlent de près de 3 000 morts) et de déplacés internes, estimés à près de deux millions, selon des données officielles actualisées. Certes, le Burkina Faso traverse les moments les plus difficiles de son histoire, mais il se remettra debout, coûte que coûte, vaille que vaille. Un peuple combattant, comme le nôtre, habitué à l’adversité, saura trouver les ressorts pour rebondir et de la plus belle des manières. La patrie ou la mort, nous vaincrons !
Kader Patrick KARANTAO
karantaokader@gmail.com
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