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Développement du secteur privé : l’accompagnement du gouvernement sollicit

Les acteurs du secteur privé burkinabè ont eu une séance de travail avec le Premier ministre, chef du gouvernement de la Transition, Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, le lundi 16 janvier 2023 à Ouagadougou.

Le secteur économique national veut renforcer sa contribution au développement économique du pays. En effet, des hommes d’affaires burkinabè du patronat et de la Chambre de commerce se sont entretenus avec le Premier ministre, chef du gouvernement de la Transition, Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, le lundi 16 janvier 2023 à Ouagadougou afin d’échanger sur des questions relatives à la bonne marche des affaires au Burkina Faso. A l’issue de l’entretien, le porte-parole de la délégation, le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), Mahamadi Savadogo, a précisé que le chef du gouvernement n’avait pas encore rencontré de façon officielle le secteur économique depuis sa prise de fonction. Il a donc été question, a-t-il poursuivi, de le féliciter pour sa nomination et dans la foulée lui souhaiter des vœux de santé et de sécurité pour le pays en 2023. Selon M. Savadogo, le secteur privé contribue énormément à l’équilibre économique du Burkina et constitue la poutre centrale dans l’employabilité des jeunes et des femmes. « Nous avons échangé avec le Premier ministre afin d’avoir un accompagnement de la part du gouvernement de la Transition.

Le secteur privé est le moteur de la création d’emplois avec à la clé plus de 96% des emplois générés dans le pays. Il contribue également à plus de 90% au Produit intérieur brut (PIB) via les différents fiscs. C’est pourquoi, nous avons demandé à ce que le secteur privé soit soutenu dans certains de ses projets afin qu’il puisse jouer pleinement son rôle de moteur de développement économique », a-t-il fait savoir. A la question de savoir quelles ont été les doléances présentées à l’exécutif, le patron de la CCI-BF a indiqué que le terrorisme porte un coup dur à la prospérité des affaires du fait des nombreuses pertes de logistique (camions) parfois incendiée ou d’entreprises saccagées. Le secteur privé souhaite donc, a-t-il expliqué, la création d’un guichet unique avec pour mission d’opérer un suivi-évaluation des dégâts infligés par l’insécurité au secteur. Aussi, le projet de révision du Code du travail actuellement en cours n’est pas passé sous silence par les employeurs. Selon Mahamadi Savadogo, il s’est agi de tailler le nouveau Code de sorte à rendre plus attractif l’emploi et non à dissuader l’employeur dans le recrutement. Car selon lui, il est facile de créer une entreprise, mais l’entretenir est une autre paire de manche. «En ce qui concerne le Code, il y a quelques divergences de vues. Il s’agit du déplafonnement de l’indemnité de certaines indemnités. Si on ne plafonne pas certaines indemnités, un employé peut demander à son employeur de lui verser 20 ans de salaire comme dommages et intérêts en cas de problème. Ce qui va amener sans doute l’entreprise à mettre la clef sous le paillasson », s’est inquiété M. Savadogo.

Wanlé Gérard COULIBALY

Nathalie KONKOBO (Stagiaire)

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