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Burkina-France : L’esprit de l’accord dénoncé par le gouvernement burkinabè

<div class&equals;"rss&lowbar;chapo">&NewLine;<p>La dénonciation par note verbale le 18 janvier de l&rsquo&semi;accord signé entre le Burkina et la France relatif à la présence du détachement militaire français Sabre&comma; basé à Kamboinsin&comma; dans la banlieue nord de Ouaga suscite moult commentaire des deux côtés&period;<br &sol;>&NewLine;Que faut-il comprendre quand le président français Emmanuel Macron demande plus d&rsquo&semi;explication pendant que que du côté burkinabè&comma; on estime que tout est clair &quest;<br &sol;>&NewLine;Décryptage avec l&rsquo&semi;ancien directeur général de la coopération bilatérale&comma; François Oubida&period;<&sol;p>&NewLine;<&sol;div>&NewLine;<div class&equals;"rss&lowbar;texte">&NewLine;<p>Par note verbale sous références n°2023-025&sol;MACRBE&sol;CAB confidentielle datée du 18 janvier 2023&comma; le Gouvernement burkinabè a notifié au gouvernement français&comma; son intention de dénoncer l&rsquo&semi;accord relatif au Statut des éléments des Forces Armées Françaises intervenant au Burkina Faso pour la sécurité au Sahel&comma; signé le 17 décembre 2018&period;<br &sol;>&NewLine;Selon la note&comma; cette intention trouve son fondement sur l&rsquo&semi;article 16&comma; point 3 dudit accord qui stipule comme suit &colon; Chaque partie peut dénoncer le présent accord par le biais d&rsquo&semi;une notification écrite&period; Cette dénonciation prend effet un mois après réception de la notification écrite à l&rsquo&semi;autre partie&period;<br &sol;>&NewLine;La note verbale en question a suscité&comma; à juste titre&comma; des réactions éparses tant du coté burkinabè que du côté français&period;<br &sol;>&NewLine;Du coté burkinabè&comma; il y a une espèce de soulagement d&rsquo&semi;ensemble&comma; qui pourrait s&rsquo&semi;expliquer par le fait que la rue&comma; depuis plusieurs mois&comma; s&rsquo&semi;est constamment exprimée&comma; parfois de manière violente&comma; contre les mécanismes de coopération avec la France et particulièrement la coopération militaire&period; Du reste&comma; les dernières manifestations ont directement visé la présence du détachement concerné par l&rsquo&semi;accord du 17 décembre 2018&period;<br &sol;>&NewLine;Du côté français&comma; certains milieux se réjouissent de cette situation qu&rsquo&semi;ils considèrent comme un nouveau revers de la politique française en Afrique&period; Quant au gouvernement&comma; il dit vouloir mieux comprendre les motivations profondes de l&rsquo&semi;initiative burkinabè&period;<br &sol;>&NewLine;Aussi bien pour le Burkina Faso que pour la République française&comma; les observations suivantes&comma; alimentées par l&rsquo&semi;expérience du Directeur de la Coopération Bilatérale et celle du Directeur Général de la Coopération Bilatérale que j&rsquo&semi;ai été&comma; me semblent nécessaires &colon;<br &sol;>&NewLine;Pour le Burkina Faso&comma; il convient de noter que dans les cas de dénonciation&comma; il y a deux actes qui doivent la matérialiser &colon; celle de la partie qui prend l&rsquo&semi;initiative de la dénonciation et la réponse de l&rsquo&semi;autre partie&period; En somme&comma; la dénonciation ne sera actée que par une réponse écrite de l&rsquo&semi;autre partie&period; Dès lors&comma; la date à partir de laquelle courra le délai de trente jours sera celle portée sur la note envoyée par l&rsquo&semi;autre partie en réponse&period; Dans le cas présent&comma; ce sera la date indiquée sur la note verbale par laquelle le Gouvernement français accusera réception de la note verbale de son homologue burkinabè&period;<br &sol;>&NewLine;Pour la République Française&comma; la déclaration du Président Emmanuel MACRON&comma; dans laquelle il dit attendre &OpenCurlyQuote;&rsquo&semi;que le président de la transition TRAORE puisse s&rsquo&semi;exprimer » est un non évènement &colon; la partie qui dénonce n&rsquo&semi;est nullement tenue de motiver l&rsquo&semi;acte de dénonciation&period; Rien&comma; dans l&rsquo&semi;accord&comma; n&rsquo&semi;autorise l&rsquo&semi;autre partie à en exiger non plus&period;<br &sol;>&NewLine;Que peut-on tirer comme conclusion de ce qui précède &quest;<br &sol;>&NewLine;1&period;&Tab;Contrairement à ce que la majorité de la presse souligne dans leurs dernières éditions&comma; le délai de trente jours impartis à la France pour retirer ses militaires concernés par l&rsquo&semi;accord ne court pas encore&period; <br &sol;>&NewLine;2&period;&Tab;L&rsquo&semi;article concernant la dénonciation et sur laquelle s&rsquo&semi;appuie le Burkina Faso a été très mal libellé et est porteurs d&rsquo&semi;équivoques&period; L&rsquo&semi;on se rend compte que tout en mentionnant que la dénonciation prend effet un mois après réception de la notification écrite à l&rsquo&semi;autre partie&comma; l&rsquo&semi;accord commet en retour deux erreurs fondamentales dans son esprit &colon; Il ne dit pas expressément que l&rsquo&semi;autre partie doit accuser réception par écrit&comma; à la note de dénonciation&period; Il reste tout aussi muet sur ce qui devrait servir de repère aux parties en la matière&period; Concrètement&comma; l&rsquo&semi;accord aurait dû stipuler tout simplement&comma; que l&rsquo&semi;autre partie doit réagir par écrit&comma; et qu&rsquo&semi;en l&rsquo&semi;absence de réaction dans des délais raisonnables&comma; la partie qui prend l&rsquo&semi;initiative de la dénonciation n&rsquo&semi;est plus tenu par les engagements pris dans le cadre de l&rsquo&semi;accord concerné&period;<br &sol;>&NewLine;Pour tous les accords à venir&comma; il convient d&rsquo&semi;être très précis dans la rédaction afin d&rsquo&semi;éviter toute équivoque et&sol;ou conflits résultant des actions d&rsquo&semi;application&period; En cela&comma; les services juridiques du Ministère des Affaires Etrangères sont les mieux appropriés pour apporter leur concours&period; Le secret militaire et autres privilèges ou motifs derrière lesquels les structures concernées se cachent pour signer leurs accords pourraient constituer une épée de Damoclès pour notre pays&period;<&sol;p>&NewLine;<&sol;div>&NewLine;<div class&equals;"rss&lowbar;ps">&NewLine;<p>François Oubida<&sol;p>&NewLine;<p>Ancien directeur de la Coopération Bilatérale et ancien directeur Général de la Coopération Bilatérale<&sol;p>&NewLine;<&sol;div>

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