Projet « Renforcer, le droit des filles à achever une scolarisation sûre et à temps » : Le Comité de pilotage dresse un bilan à mi-parcours

Le Comité national de pilotage du projet « Renforcer le droit des filles à achever une scolarisation sûre et à temps » (FASST), a tenu sa 3e session ce 26 janvier 2023 à Ouagadougou. C’est un projet porté par le consortium Plan International et la Fondation Strømme, avec le financement de Affaires Mondiales Canada et en collaboration avec le ministère en charge de l’éducation nationale.
À l’ouverture de cette rencontre, Anika Krstic, Représentante résidente de Plan International au Burkina Faso, a rappelé que le projet FASST qui est évalué à plus de 6 milliards F CFA, est une contribution à la réponse à la crise sécuritaire que traverse le Burkina Faso, particulièrement dans le secteur de l’éducation. Le projet a entamé sa troisième année de mise en œuvre dans quatre régions ciblées que sont le Centre-Nord, l’Est, le Nord et le Sahel.
Elle a par ailleurs annoncé qu’il sera question au cours de cette session, de revisiter la vie du projet durant la période écoulée, d’en tirer les enseignements pertinents et de faire l’état de mise en œuvre des recommandations de la précédente réunion afin d’en formuler de nouvelles. Il sera aussi question d’appréhender la situation sécuritaire et son incidence sur la mise en œuvre du projet, dans une démarche analytique et de fournir des orientations pratiques aux acteurs, selon elle.
Anika Krstic, la Représentante résidente de Plan International au Burkina Faso -©Faso7
En termes de bilan, Anika Krstic a indiqué qu’au cours de la 2e année de la mise en œuvre du FASST, il y a eu premièrement l’ouverture de 92 centres de scolarisation accélérée/passerelle (SSA/P) ayant permis d’enrôler 2 673 enfants non scolarisés/déscolarisés, dont 50 % de filles et 71 % d’enfants déplacés internes.
Deuxièmement, la Représentante résidente de Plan International a parlé du renforcement des capacités de 632 acteurs et relais communautaires comprenant 405 marraines, 135 volontaires communautaires et 92 leaders traditionnels pour la mobilisation communautaire et l’accompagnement de la mise en œuvre du projet.
Troisièmement, Anika Krstic a fait cas de l’encadrement d’un total de 2 102 adolescentes par les marraines, pour le renforcement de leur confiance et estime de soi, de leurs compétences de vie courante, ainsi que l’appui en matière de gestion de la puberté et de l’adolescence.
Quatrièmement, elle a fait savoir qu’il y a eu une dotation en ration sèche à 1 330 adolescentes comme motivation pour leur poursuite scolaire. En dernier lieu, elle a cité la mise en place de cantines scolaires et appui à l’alimentation scolaire au profit de 52 091 enfants, dont 26 009 filles.
Le temps de mise en œuvre du projet prolongé
Par ailleurs, Anika Krstic a indiqué que l’influence du contexte national a requis un ajustement des activités de la troisième année du projet FASST, dans le but de l’atteinte effective des cibles et des résultats. Elle a aussi dit que cet ajustement a conduit au choix des parties prenantes de l’extension du projet pour une durée supplémentaire de 12 mois.
« En effet, certaines activités clés comme la construction des latrines et l’établissement qui devraient améliorer les capacités d’accueil des écoles bénéficiaires et améliorer l’environnement d’apprentissage, ont accusé un retard important de mise en œuvre en I’an 2. Il en a été de même du transfert monétaire et de la dotation des élèves et apprenants vulnérables en vivres et rations à emporter », a-t-elle expliqué.
Cyriaque Minoungou, représentant de la Fondation Strømme au Burkina Faso -©Faso7
Pour sa part, Cyriaque Minoungou, Coordonnateur de la Fondation Strømme, a jugé que l’entente des partenaires sur le prolongement est à saluer, parce qu’au-delà de la mise en œuvre du projet, il y a l’atteinte des objectifs qu’il faut prendre en compte. « La contrainte ne doit pas être une contrainte difficile à surmonter », a-t-il laissé entendre.
C’est Lee-Anne Hermann, l’ambassadrice du Canada au Burkina Faso, qui a représenté le partenaire Affaires Mondiales Canada à cette rencontre. Elle a expliqué que le projet FASST s’inscrit en droite ligne avec la Politique d’aide internationale féministe du Canada qui vise à permettre aux femmes et aux filles de développer leur plein potentiel afin d’être en mesure d’assurer leur propre bien-être. « Je voudrais saisir l’occasion que m’offre cette tribune, pour saluer, les efforts déjà consentis par les différentes parties prenantes pour l’atteinte des résultats déjà engrangés », a-t-elle dit aux participants.
Les participants à la rencontre -©Faso7
Pour finir, c’est Yvette Dembélé, Conseillère technique du ministre en charge de l’Éducation qui a représenté son chef de département à cette rencontre. A l’en croire, le gouvernement burkinabè apprécie positivement les résultats du projet FASST sur le terrain.
Josué TIENDREBEOGO
Faso7
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