Situation économique : Le Burkina Faso enregistre une baisse de croissance de 4,2% en 2022
Le conseil des ministres du mercredi 25 janvier 2023 a adopté un rapport relatif à la situation économique et financière du Burkina Faso en 2022 et les perspectives sur la période 2023-2025. Selon ce rapport, la croissance économique a connu une baisse de 4,2% en 2022. Une situation qui s’explique par la crise sécuritaire au niveau national et des tensions géopolitiques mondiales.
L’activité économique et la gestion des finances publiques en 2022 ont été marquées par la crise russo-ukrainienne, les tensions géostratégiques et la résurgence de nouvelles variantes de la COVID-19. Au plan national, on note la persistance des attaques terroristes, le déplacement interne massif des populations et ses conséquences humanitaires et l’avènement de transitions politiques.
Sur la base des dernières estimations, l’activité économique a enregistré une décélération du rythme de sa croissance pour s’établir à 2,7% en 2022 contre 6,9% en 2021. Quant aux secteurs tertiaire et primaire, ils ont affiché des progressions respectives de 6,3% et 4,9% en 2022. La valeur ajoutée du secteur secondaire a enregistré une baisse de 4,3% en 2022 après une croissance de 8,3% en 2021.
Pour l’ensemble de l’année 2022, l’inflation est ressortie en moyenne annuelle à 14,6% contre 3,9% en 2021.
Les recettes au 31 décembre 2022 se situent à 2 541,9 milliards F CFA, soit 21,1% du PIB. Comparées au niveau de réalisation de 2 189,1 milliards F CFA (19,3% du PIB) en 2021, ces recettes connaissent une progression de 16,1%.
Les dépenses ont été exécutées à hauteur de 2 601,8 milliards F CFA à fin octobre 2022 contre 2 254,7 milliards F CFA en 2021 à la même période, soit une progression de 347,1 milliards F CFA. Au total, à fin décembre 2022, l’exécution des dépenses a progressé de 8,3% pour se chiffrer à 3 140,1 milliards F CFA.
A fin décembre 2022, l’encours total de la dette publique est projeté à 7 095,6 milliards F CFA contre 5 998,3 milliards F CFA à la même date en 2021.
Sous les hypothèses d’une accalmie des tensions géopolitiques au niveau international, d’une amélioration de la situation sécuritaire nationale, d’un climat socio-politique apaisé et d’une pluviométrie favorable sur la période 2023-2025, l’activité économique devrait retrouver un certain dynamisme.
Pour atténuer les risques éventuels sur les perspectives de croissance, le gouvernement veut mettre l’accent sur le renforcement de la gouvernance politique et des réformes institutionnelles ainsi qu’une mobilisation des ressources internes à travers l’accélération de la modernisation des procédures de recouvrement et la poursuite de la lutte contre la fraude, le faux et la corruption.
Lefaso.net