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Un nouveau coup de poignard

<p>C’est une affaire qui défraie la chronique en ce moment au Cameroun et au-delà des frontières de ce pays&period; La découverte&comma; le dimanche 22 janvier 2022&comma; du corps sans vie du directeur de la radio Amplitude FM&comma; Martinez Zogo&comma; à la périphérie-nord de Yaoundé&comma; laisse sans voix&period; Cinq jours plutôt&comma; cet homme de média de 51 ans&comma; connu pour être l’animateur vedette d’une émission quotienne dénommée « Embouteillage »&comma; avait disparu comme par magie&period; Au grand dam de ses proches qui priaient nuit et jour pour le retrouver sain et sauf&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Hélas &excl; Martinez Zogo a croisé la mort sur son chemin&comma; dans des circonstances à déterminer&comma; tant son corps a été découvert dans un « état de décomposition avancée »&comma; avec des « traces de sévices corporels »&comma; selon un communiqué du porte-parole du gouvernement&comma; René-Emmanuel Sadi&period; D’ores et déjà&comma; le corps de la victime a été autopsié et l’on devrait en savoir un plus sur ce drame&comma; dans les jours&comma; semaines ou mois à venir&period; Une enquête&comma; foi du gouvernement camerounais&comma; a été ouverte&comma; afin de démasquer les auteurs de ce « crime odieux&comma; inqualifiable et inadmissible »&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Bien évidemment&comma; cette affaire suscite de l’indignation au sein de l’opposition et des organisations de défense de la presse qui ont dénoncé un « assassinat »&period; Il ne peut en être autrement&comma; puisque Martinez Zogo était un ardent défenseur de la démocratie et de la bonne gouvernance&period; Les Camerounais qui étaient habitués à sa voix&comma; s’abreuvaient avec plaisir à sa source&period; Martinez Zogo ne faisait pas de cadeau aux fossoyeurs de la démocratie et autres dirigeants véreux&comma; intéressés à se remplir les poches plutôt qu’à se soucier de l’avenir du Cameroun&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Sur les ondes&comma; il abordait&comma; comme à son habitude&comma; des affaires de corruption qui impliquent des personnalités influentes&period; Martinez Zogo aurait-il été assassiné à cause de ses prises de position tranchées &quest; On est fondé à le croire&comma; tant les exemples de journalistes qui ont disparu dans des circonstances tragiques comme lui ne manquent pas au Cameroun&comma; en Afrique et dans le reste du monde&period; Au pays de Paul Biya&comma; il y a un autre exemple qui fait encore froid dans le dos&comma; rien qu’à y penser&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Il s’agit de la disparition forcée et de la mort en détention du journaliste Samuel Ajiekah Abuwe dit « Wazizi »&comma; arrêté par les forces de défense et de sécurité en août 2019 à Buea&comma; dans la région du Sud-Ouest&period; Amnesty International et d’autres organisations de défense des droits humains avaient bataillé ferme&comma; avant que les autorités camerounaises ne reconnaissent le décès en détention de celui-ci&period; Une enquête avait été ouverte&comma; mais personne n’a encore une idée des résultats qui ont été transmis au Président Paul Biya himself&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Ce n’est ni plus ni moins que de l’impunité&period; Si les dirigeants camerounais avaient voulu réellement faire la lumière le dossier « Wazizi »&comma; le rapport d’enquête y relatif ne devait pas chômer dans un tiroir&period; Le souhait est que les investigations sur la disparition de Martinez Zogo ne connaissent pas le même sort&period; Ce crime qui porte atteinte à la liberté de la presse au Cameroun et par ricochet dans le monde&comma; ne doit pas rester impuni&period; Absolument pas &excl; En aucun cas&comma; on ne serait tolérer ce nouveau coup de poignard à la liberté d’expression…<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Kader Patrick KARANTAO<&sol;strong><&sol;p>

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