Le « Pouto » ou « poutooroo » est un bonnet traditionnel Guinéen. Il est devenu depuis un patrimoine vestimentaire de la communauté peulh, une des ethnies majoritaires de la Moyenne Guinée anciennement appelée Foutah Djallon. Le bonnet « Pouto » est de nos jours porté par presque tous les Guinéens. Et au Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou (SIAO), le jeune artisan guinéen Niakaté Mamadou entend faire la promotion de ce bonnet. A l’avenir il rêve de le voir enregistrer au patrimoine mondial de l’UNESCO.
M Niakaté entend promouvoir le « pouto » un bonnet identitaire peulh qui au départ reflétait le rang social de celui qui le porte.
Selon lui, « le pouto est apparu après une bataille en 1725, conduite par Karamoko Alpha Barry de Timbo, à l’issue de laquelle a été créé le Royaume du Foutah Djalon.
Ainsi le « Poutoorou », a été créé en l’honneur et pour la mémoire de cet ancien royaume du Foutah.
Entre lui et ce bonnet traditionnel c’est une véritable histoire d’amour. Sa passion pour « le pouto », l’a conduit à tout abandonner y compris son travail d’informaticien. Il faut dire que le Bonnet le lui rend bien, car Niakaté Mamadou a remporté plusieurs prix en guinée en raison de la qualité de ses bonnets.
Selon l’informaticien devenu artisan, « avant l’ère coloniale, le port du « Pouto » était au Foutah Djallon réservé exclusivement aux privilégiés tels les rois, les érudits, les notables et également les nantis » Au fil du temps, le « Pouto » aurait été quelque peu désacralisé.
De nos jours, il est porté par toute personne désirant attirer vers soi le respect et l’admiration. »Il permet aux Guinéens d’aujourd’hui d’acquérir une certaine respectabilité » ajoute-t-il.
Le prix du bonnet varie suivant la qualité du tissu ou des éléments utilisés dans sa fabrication. Au pavillon pyramide les bonnets de Niakaté Mamadou sont vendus entre 5 mille et 35 mille FCFA.
Augustin Sogoh SANOU
sogohsanou@gmail.com
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