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À la barre : Salimata livre du pain à Blaise et se fait violer


Le mardi 26 janvier 2021, Blaise, domicilié à Sondogo (quartier périphérique de Ouagadougou) comparaissait devant le Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou. Il est accusé d’avoir violé Salimata alors qu’elle venait lui livrer du pain ce 7 novembre 2019.

« Je ne l’ai pas touchée », a nié en bloc Blaise jusqu’à la fin de l’audience qui a vu la réquisition de 7 ans de prison dont 4 ans fermes et une amende d’un million ferme du procureur contre sa personne. Mais que s’est-il réellement passé ce jour ?

Salimata travaille avec sa tante dans un kiosque. Le 7 novembre, le Sieur Blaise l’envoie chercher du pain pour lui alors qu’il était dans un maquis juste à côté. Salimata s’exécuta et c’est de là que le problème est parti.

« Quand elle m’a remis le pain, je lui ai dit d’aller ramasser des plats dans la cuisine (du maquis) », affirme Blaise à la barre, stagnant sur sa position: « il n’y a pas eu de contact » entre eux.

De son côté, la plaignante raconte que lorsqu’elle s’est rendue dans la cuisine, M. Blaise l’a rejoint et c’est là qu’il l’a mise au sol et l’a violée.

La tante de la présumée victime qui l’a accompagnée au Centre de santé pour le constat affirme que c’est toute triste qu’elle a retrouvé sa protégée au maquis. Selon ses dires, elle a retrouvé sa fille dans un état inhabituel et c’est après interrogation qu’elle a indiqué qu’elle a été violée par M. Blaise. « Quand elle s’est levée de sa chaise, j’ai effectivement constaté du sang là où elle était assise », révèle la tante qui poursuit qu’elle a de ce pas, appelé une sœur qui l’a accompagnée au Centre de santé et au commissariat. 

Par ailleurs, le rapport que la tante a remis au procureur va confirmer qu’il y a eu des frottements occasionnant des lésions sur les parois du sexe de Salimata, des inflammations au niveau du vagin et même une perte de l’hymen.

Pour le procureur, les examens médicaux ayant confirmé des traces de rapports sexuels avec des lésions et une inflammation du sexe de la plaignante, il y a bel et bien eu viol au regard des constances unanimement relevées par les deux parties. Blaise étant clairement désigné par la présumée victime, il a été déclaré coupable par le procureur qui a requis la peine de 7 ans d’emprisonnement dont 4 ans fermes et une amende d’un million de F CFA ferme.

Une réquisition que les avocats de la défense ne comprennent pas au regard des nombreuses contradictions dans les propos de la plaignante. Mieux, les conseils de Blaise ont invité le tribunal à prononcer sa relaxation pour infraction non-constituée en estimant que s’il y a eu rapport sexuel non-protégé selon les dires de la présumée victime, des traces de sperme devraient être révélées dans le rapport médical, Salimata ayant souligné que son violeur « a éjaculé ». Comment se fait-il que le rapport ait mentionné des traces de sang sans pour autant faire cas de traces de sperme alors que le « sperme est un liquide plus visqueux que le sang », s’est interrogé un des avocats de la défense.

Le procès a été renvoyé au 2 février prochain pour délibération.

N.B: Les noms utilisés dans cet article sont des noms d’emprunt pour protéger l’identité des personnes.

Minute.bf

Source : Minute.bf

Faso24

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