Sexe contre nourriture, le témoignage glaçant d’une déplacée interne burkinabè

Dans un camp de réfugiés dans le Centre-nord du pays, la Voix de l’Amérique/Afrique (VOA) a recueilli le témoignage pour le moins glaçant d’une Personne déplacée interne. 

Présente dans un camp de déplacés internes non officiel, cette dame raconte ne pas recevoir d’aides ni de la part de l’Etat ni des ONG. Devant les journalistes de la Voix de l’Amérique/Afrique (VOA), elle raconte sa méthode pour le moins catholique pour nourrir sa famille.

« Si tu ne connais pas une personne parmi ceux qui distribuent la nourriture, tu ne peux pas en avoir à moins d’avoir des relations sexuelles avec les personnes qui distribuent la nourriture. Beaucoup de femmes contractent des relations sexuelles. J’ai dû survivre jusqu’au retour de mon mari et nous avons loué une petite maison ». Voici le témoignage de cette jeune femme recueilli par les journalistes de la VOA.

Ces faits ont été relatés dans un rapport publié en juillet 2021 par The New Humanitarian. Dans ledit rapport, ces types d’incidents ont été recensés lors d’entretiens menés en septembre 2020 et mai 2021. Dans les colonnes de The New Humanitarian, il ressort que huit femmes ont déclaré que des hommes de la région avaient demandé des rapports sexuels en échange de l’ajout de leurs noms aux listes d’éligibilité du gouvernement.

Des faits similaires avaient déjà été rapportés par le média d’Etat Sidwaya, en décembre 2020, dans l’article intitulé ‘’Femme déplacées internes : à Kaya, elle « se vendent » pour survivre’’, de la journaliste Mariam Ouédraogo.

« Je suis arrivée au moment du partage des vivres. Lorsque je me suis approchée, on m’a fait savoir que c’était pour des anciens inscrits. Comme d’habitude, je n’ai rien eu. Sur le chemin du retour, non loin du site, un homme m’a fait la proposition indécente. Sans hésiter, j’ai dit oui. Il m’a donné 2 000 FCFA », a témoigné une déplacée interne dans les colonnes de Sidwaya.

Dans l’élément diffusé ce 18 août 2021 par la VOA, un fonctionnaire burkinabè qui a requis l’anonymat a déclaré que l’ampleur du scandale “sexe contre nourriture” est probablement plus importante.

Face aux plaintes de plus en plus récurrentes liées à ce type de scandale, les autorités burkinabè doivent prendre le problème à bras le corps pour préserver, ne serait-ce que la dignité de ces femmes déplacées internes qui souffrent déjà le martyre.

Il faut rappeler qu’à la date du 31 juillet 2021, le Conseil National de Secours d’Urgence et de Réhabilitation (CONASUR) a recensé 1 368 164 personnes déplacées internes.

Faso7

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