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Burkina Faso : Le Laboratoire Citoyennetés veut améliorer les services d’Etat civil dans les communes de Ouahigouya, Titao et Dori

Le Laboratoire Citoyennetés a organisé ce mardi 30 novembre 2021 un forum intercommunal sur la définition d’une stratégie intégrée de soutien à l’Etat civil dans trois communes burkinabè situées dans des zones frontalières. Il s’agit des villes de Ouahigouya, de Titao dans la région du Nord et de Dori dans la région du Sahel.

Dans le but de contribuer à améliorer la qualité, l’accessibilité et la disponibilité des services d’Etat civil, le Laboratoire Citoyennetés dans sa mission sociale a procédé à l’évaluation desdits services dans trois communes que sont Ouahigouya, Titao et Dori. Cette étude entre dans le cadre du projet Trois frontières (3F) dans sa composante 3 qui est de renforcer la cohésion sociale. C’est un projet exécuté dans trois pays à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger et piloté au Burkina Faso par l’ONG française le GRET en partenariat avec des organisations nationales telles que le Laboratoire Citoyennetés.

Les trois composantes sont essentiellement l’appui au monde paysan, la seconde composante est l’appui aux collectivités territoriales pour la réalisation d’infrastructures et la satisfaction des besoins des populations sur les territoires d’interventions et la troisième composante est consacrée au dialogue social. Un projet fondamental dans les territoires confrontés à la crise sécuritaire où la question identitaire notamment la possession des pièces est nécessaire pour les populations pour leurs déplacements et pour bénéficier des services sociaux selon Mebou Nignan de l’ONG le GRET.

Les participants à cet atelier @InfoH24

Les acteurs des services d’Etat civil de ces trois communes se sont réunis dans le cadre de ce forum intercommunal pour trouver les voies et moyens afin d’améliorer la situation dans leurs services respectifs. A l’issue d’un diagnostic sur le terrain, des dysfonctionnements ont été observés dans ces communes, ont été relevés et des pistes de solutions seront proposées et adoptées afin d’améliorer les services dans ces trois communes. Le choix de ces trois communes s’explique notamment par la proximité de ces communes dans les zones frontalières et leur vulnérabilité face à l’extrémisme violent.

Armand Joseph Kaboré, secrétaire permanent du Laboratoire Citoyennetés @InfoH24

Pour Armand Joseph Kaboré, secrétaire permanent du Laboratoire Citoyennetés, il s’agit de mener des actions d’appui à la cohésion sociale. Et pour ce faire, la thématique de l’Etat civil est un facteur qui peut contribuer à consolider la paix et la cohésion sociale dans un contexte marqué par la montée en puissance de l’extrémisme violent et des attaques terroristes. Selon Armand Joseph Kaboré, les services de l’Etat civil sont un moyen de tracer les individus et donc de lutter contre le terrorisme en identifiant les « personnes qualifiées de non identifiées ». D’où la nécessité d’un service d’Etat civil de qualité et bien adapté au contexte actuel.

Mebou Nignan, responsable sociale de la composante 3 du projet piloté par l’ONG Le GRET @InfoH24

Pour lui, cette rencontre se veut être un cadre de réflexion pour permettre à ces trois communes de définir des stratégies adaptées à leurs contextes spécifiques. « Au niveau national, on a une stratégie mais au niveau local, on n’a pas toujours des approches contextualisées, adaptées par commune. Des appuis sont faits parfois de façon aléatoire. Donc cet atelier va permettre à ces trois communes, au regard des résultats du diagnostic, de pouvoir construire une approche propre à elles. Une approche qui va leur permettre d’améliorer l’offre de service en matière d’Etat civil », a-t-il expliqué.

Emmanuel Ouédraogo est magistrat et consultant dans le cadre de l’étude sur les besoins des services d’Etat civil dans les trois communes concernées par le projet. Pour lui, les problèmes  constatés dans les trois communes sont principalement le problème de la mobilité des agents, le manque de moyens matériels, etc. « Il y a d’abord la mobilité des agents qui constitue un handicap. Il y a aussi le fait que les maires qui sont des officiers d’Etat civil ne s’intéressent pas suffisamment aux services d’Etat civil. Il y’a également le problème des moyens matériels, les outils informatiques qui devraient permettre d’avoir une certaine accélération du traitement des besoins malheureusement sont manifestement insuffisants ou en mauvais état dans toutes les trois communes », souligne-t-il.

Emmanuel Ouédraogo, magistrat et consultant, a partagé les résultats de l’étude avec les participants @InfoH24

Il appelle donc les partenaires techniques à accompagner ce projet afin d’améliorer la situation, d’où l’objet de cette étude dont les résultats permettront d’avoir l’appui de ces partenaires. Il recommande donc l’équipement de ces services en matériels adéquats et demande aux autorités communales de s’intéresser davantage aux services d’Etat civil et œuvrer à ce qu’il y’ait moins de mobilité des agents des services d’Etat civil afin de capitaliser l’expérience et les qualifications obtenues à travers les différentes formations en la matière.

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