La 3e édition de la Biennale Internationale de Sculpture de Ouagadougou (BISO) se tiendra du 4 septembre au 9 novembre 2023, à Ouagadougou. L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse ce vendredi 19 mai 2023, par les organisateurs. Une occasion pour eux, de lancer officiellement les activités du projet de résidence de création d’œuvres sculpturales dénommé « compétence croisée ».
« Le feu des origines », c’est sous ce thème que se tiendra la 3e édition de la Biennale Internationale de Sculpture de Ouagadougou, une biennale consacrée à la sculpture contemporaine sur l’Afrique. Cette activité se veut être un événement artistique de l’Afrique et de sa diaspora dédié à la sculpture sous toutes ses formes pour soutenir les artistes plasticiens dans leurs créations et la mise en marche de leurs œuvres.
Ainsi, ce sont plusieurs activités qui seront menées durant cette édition. L’événement phare est ‘’les résidences’’ qui consiste à réunir une vingtaine de sculpteurs et performers de plusieurs pays africains. Il est aussi prévu des expositions et des master class. L’innovation majeure de ce grand rendez-vous culturel, selon Nyaba Léon Ouédraogo, président de la BISO, est la nuit des collectionneurs qui vise à mobiliser les potentiels acheteurs pour la promotion des œuvres artistiques.
Pour lui, cette édition est aussi le lieu de rendre un hommage à la tradition métallurgique burkinabè, au feu du four et de la forge. « La Biennale Internationale de Sculpture de Ouagadougou est une biennale qui regroupe une vingtaine d’artistes du continent africain et de la diaspora qui essaie de produire de la pensée artistique. Je pense que la sculpture est la matrice même de notre création (…) parce que la sculpture fait partir de notre patrimoine commun », a-t-il indiqué.
‘’Sans l’art aucun pays ne peut se développer’’
Face à la crise sécuritaire que traverse le Burkina Faso, le président de BISO a laissé entendre que la sculpture joue un rôle très important pour le retour de la sécurité à travers ces différents messages de paix, de cohésion et de vivre ensemble.
« En période de guerre, nous les artistes, nous sommes là pour défendre ces valeurs-là, parce que ce sont ces valeurs que les terroristes veulent nous enlever. Et sans culture, sans l’art, aucun pays ne peut se développer », a fait savoir Nyaba Léon Ouédraogo.
Christophe Sawadogo est artiste peintre sélectionné pour prendre part à la 3e édition de la Biennale Internationale de Sculpture. Au cours de cette activité, il a salué les initiateurs pour la tenue cet événement. Pour lui, ce rendez-vous culturel va lui permettre de montrer son savoir-faire pour faire face au défi sécuritaire.
‘’Une opportunité de montrer les nouveautés que nous avons réalisé’’
« C’est vraiment une occasion pour permettre aux artistes d’autres nationalités de se frotter aux artistes et à leur pratique. Au niveau national, je pense que c’est quelque chose qui permettra aux artistes ensemble de magnifier leur création, de magnifier leur pratique au-delà des crises que nous connaissons aujourd’hui. (…) Ce sera vraiment une opportunité de montrer les nouveautés que nous avons réalisées dans le cadre de cette biennale que nous préparons », a-t-il indiqué.
L’Institut française de Ouagadougou est l’un des partenaires de la 3e édition de BISO. Pierre Muller, directeur délégué attaché culturel de l’Institut française de Ouagadougou a montré la disponibilité de son institution à accompagner et à soutenir les événements culturels. « Nous sommes-là aux côtés des artistes, aux côtés des initiatives. Donc, c’est très important que dans cette période l’Institut français puisse continuer d’être aux côtés de la création au Burkina Faso », a-t-il fait savoir.
Lazard KOLA
Faso7
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