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<p><strong>France: Une professeure refuse de corriger les copies en raison d’un recours excessif à ChatGPT</strong></p>
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<p><strong> METZ, 26 juin 2023 – Une professeur d’un institut universitaire en France a décidé de ne pas corriger les copies de ses 120 élèves de première année en raison d’un recours excessif des étudiants au logiciel d’intelligence artificiel ChatGPT.</strong></p>
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<p>« Il s’agit d’une promo d’environ 120 étudiants de première année (…) qui devaient rendre un document écrit sur le thermalisme », a expliqué lundi Samuel Cruz-Lara, le directeur de l’IUT Charlemagne de Nancy (est)</p>
<p>« Au moment de noter les devoirs de marketing, les enseignants chargés de la correction se sont aperçus que les étudiants avaient fait un usage abusif de ChatGPT: leurs copies ne comprenaient pas la moindre faute d’orthographe, ou alors étaient composées de phrases recherchées », a poursuivi M. Cruz-Lara.</p>
<p>« Si nous avions eu plus de temps, nous aurions pu demander aux étudiants de s’expliquer, ce qu’on a fait avec certains qui ont reconnu les choses à demi-mot. Sauf que nous sommes à la fin de l’année universitaire et au niveau du calendrier il est compliqué pour nous de réagir. »</p>
<p>La professeure responsable de la matière a décidé de manière collégiale, avec ses autres collègues correcteurs qui interviennent dans le module, de ne pas corriger l’épreuve écrite litigieuse.</p>
<p>Le directeur de l’IUT s’est voulu toutefois rassurant: « Les élèves auront quand même une note au niveau de cette matière, ils ne seront pas pénalisés ».</p>
<p>Pour l’avenir, il a décidé « de ne pas couper l’accès à ce genre d’outil depuis l’IUT », mais d&rsquo; »engager avec les étudiants une discussion bénéfices-dangers et de les accompagner dans l’utilisation de ChatGPT ».</p>
<p>Une modification du règlement intérieur de l’IUT est également envisagée: « On avait déjà un paragraphe sur le plagiat, je vais demander à en rajouter un concernant les outils de type intelligence artificielle, dont l’utilisation sera sanctionnée au même titre que le plagiat ».</p>
<p>De son côté, l’Université de Lorraine, dont l’IUT Charlemagne est une composante, « n’a pas encore pris de décision » générale sur l’utilisation de l’intelligence artificielle.</p>
<p><strong>Avec l’AFP</strong></p>
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