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Ziro : Le comité provincial de transhumance fait l’état des lieux de la transhumance
Sapouy 4 juil. 2023 (AIB)-Le comité provincial de transhumance du Ziro a tenu sa première session ordinaire ce mardi 04 juillet 2023 au Haut-commissariat de Sapouy. Présidé par le Haut-commissaire Saïba Zoromé, le comité a fait l’état des lieux de la transhumance et des conflits liés à cette dernière dans la province.
De 2020 au 31 mai 2023, la province du Ziro s’est vidée de 2133 bovins pour la transhumance au niveau national et 2106 pour le niveau transfrontalier notamment vers le Ghana.
Ces statistiques sont livrées par la direction provinciale de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques du Ziro au cours d’un exposé fait au comité provincial de transhumance.
Le Haut-commissaire de Ziro Saïba Zoromé
Phénomène très difficile à contrôler, la transhumance est généralement faite pour résoudre les problèmes d’alimentation des animaux, a expliqué l’exposant du jour, Amèdé Tiendrébéogo par ailleurs chef de zone de Sapouy.
Zone d’accueil et de transit, la province du Ziro a délivré au 31 mai 2023; 58 certificats nationaux de transhumance (CNT) et 51 certificats internationaux de transhumance (CIT).
Mais de nos jours, les changements climatiques et la question sécuritaire, le manque d’espace de pâture, sont les principales causes de cette transhumance dans le Ziro.
Le phénomène est beaucoup plus accentué dans les communes de Gao, Cassou et Sapouy. Et chaque jour que dieu fait, les services communaux enregistrent des conflits liés à la transhumance. Il s’agit généralement des dégâts de champs, des abattages et empoisonnements d’animaux et des conflits liés au foncier.
Pour réduire le phénomène de transhumance et ses conséquences, les membres du comité provincial ont fait quelques recommandations aux différents acteurs. A l’Etat, ils recommandent la relecture de la loi 034 portant foncier rural et la sécurisation physique et juridique des pistes à bétail et des espaces pastoraux.
Ils recommandent aux producteurs d’adopter les nouvelles techniques d’adaptation à travers l’intensification de la production. Aux transhumants, il leur est recommandé de se faire délivrer auprès des services déconcentrés les deux documents obligatoires que sont le certificat national de transhumance (CNT) et le certificat international de transhumance (CIT). Ces documents sont des garanties sécuritaires pour eux.
Agence d’information du Burkina
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