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Burkina/Fille enceinte battue à mort par son père : l’ONG « Voix de femmes » prône l’éducation à la vie familiale
Ouagadougou, 2 août 2023 (AIB)-L’ONG « Voix de femmes » a appelé dans une déclaration parvenue à l’AIB ce mercredi, à l’éducation à la vie familiale pour la protection des droits des enfants. Cette déclaration fait suite à l’affaire de la fille enceinte battue à mort par son père, rapporté par le journal Le Pays le 18 juillet dernier.
Dans une déclaration parvenue ce mercredi, à l’AIB, l’ONG « Voix de femmes » affirme avoir appris « avec une vive émotion » à travers les colonnes du journal Le Pays en date du 18 juillet 2023, le décès d’une jeune fille battue à mort par son propre père pour cause de grossesse.
Les faits auraient eu lieu dans « le village de Diarabakoko, commune de Banfora et la victime venait d’obtenir son BEPC », indique la déclaration signée par la présidente du Conseil d’administration de l’ONG « Voix de femmes », Mariam Lamizana.
Madame Lamizana informe qu’il « ressort du journal Le Pays qu’une enquête a été ouverte et plusieurs personnes ont déjà été entendues, y compris le père qui répondra des faits, dont les conséquences sont inimaginables pour lui et sa famille ».
Selon elle, il est évident que la loi reste insuffisante pour régler une telle pratique ayant un ancrage profond dans nos sociétés.
Elle préconise donc d’autre actions « qui doivent être combinées, aux lois pénales et faire obstacle à la violation des droits des filles afin de déconstruire les normes sociales défavorables aux droits de la jeune fille ».
« C’est pourquoi « Voix de Femmes » voudrait saisir cette occasion pour lancer un appel aux organisations de la société civile sœurs pour qu’elles mettent au centre de leur programme l’éducation à la vie familiale afin d’aider les parents dans la protection des droits des enfants en général et des filles en particulier », a-t-elle déclaré.
La présidente du Conseil d’administration préconise l’instauration du dialogue autour des questions relatives à la santé sexuelle et reproductive.
Face à ce nouveau drame qui soulève la question de l’égalité de genre dans notre pays, « Voix de Femmes » « interpelle également les pouvoirs publics sur la nécessité d’intensifier la lutte contre les violences à l’égard des filles et des femmes ».
Mariam Lamizana termine sa déclaration en présentant au nom de « Voix de femmes » ses condoléances à la famille éplorée et souhaite le repos de l’âme de la victime.
Agence d’information du Burkina
AO/dk/wis
Photo d’archive pour illustration (Mousso News)
