Le recours à la force au Niger ne va normaliser la situation, soutient Moscou
Ouagadougou, 2 août 2023(AIB)- La menace de l’utilisation de la force contre un État souverain ne contribuera pas à une désescalade ni à la normalisation de la situation au Niger, a insisté Moscou appelant à un dialogue national pour trouver «une solution africaine aux problèmes africains».
« Nous considérons qu’il est extrêmement important d’éviter une dégradation de la situation dans le pays. Nous estimons que le lancement d’un dialogue national en vue du retour de la paix civile et de l’État de droit constitue une urgence », a déclaré mercredi, lors d’un point-presse la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
« Nous pensons que la menace de l’utilisation de la force contre un État souverain ne contribuera pas à une désescalade ni à la normalisation de la situation », a-t-elle insisté.
La diplomate a cependant souligné que les événements au Niger suivaient un scénario pacifique sans victimes. Elle a constaté que la crise actuelle au Niger se déroulait dans le contexte de la « situation sécuritaire compliquée ainsi que de la situation sociale et économique extrêmement grave de la population de cet État ».
« Lors de la recherche des voies pour régler le conflit au Niger, nous continuons à partir du principe, d’une « solution africaine aux problèmes africains ». Nous espérons que des efforts de médiation énergiques seront entrepris par l’Union africaine et les organisations subrégionales afin d’aider à la société du Niger de sortir de la crise. Nous espérons que le peuple du Niger, auquel les relations d’amitié et de coopération de longue date nous lient, pourra surmonter cette période difficile de son histoire. Nous aspirons à continuer à développer nos liens bilatéraux mutuellement avantageux dans tous leurs aspects », a ajouté la porte-parole.
Le 26 juillet 2023 un groupe de militaires nigériens a annoncé la destitution du président Mohamed Bazoum, la fermeture des frontières du pays, l’instauration d’un couvre-feu, la suspension de la Constitution et l’interdiction des activités politiques des partis.
Le 28 juillet 2023, ils ont fait savoir que le général Abdourahamane Tchiani, ex patron de la garde présidentielle, était désormais à la tête du pays.
Depuis, des manifestations se tiennent régulièrement dans la capitale du pays pour soutenir les nouvelles autorités et protester contre la présence des troupes étrangères sur le territoire du Niger. La nuit dernière, les frontières ont été rouvertes.
Agence d’information du Burkina
Source : TASS