Burkina-Presse-Revue
Affaire guérisseuse, ultimatum CEDEAO et sortie de promotion, en couverture des journaux burkinabè
Ouagadougou, 7 août 2023 (AIB)- Les quotidiens burkinabè de ce lundi font écho de l’ultimatum de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) contre le Niger, de la sortie de la 22e promotion des sous-officiers de l’académie militaire Georges-Namoano, sans oublier l’affaire dite « guérisseuse de Komsilga ».
Le doyen des quotidiens privés du Burkina, L’Observateur Paalga titre à sa manchette : « Affaire guérisseuse de Komsilga : +Une manipulation d’officines obscures+, selon le gouvernement », avant de s’exclamer : « Suite et pas fin !».
Selon le journal, cette affaire dite de « guérisseuse de Komsilga » ne finit pas de défrayer la chronique.
Il rappelle que « le 4 août dernier, elle (Dame Nikiéma Larissa dite Adja Amsétou ou guérisseuse de Komsilga, Ndlr) a été incarcérée pas à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) mais à la Maison d’arrêt et de correction des armées(MACA) à sa propre demande, selon un communiqué émanant de la Cour d’appel de Ouagadougou ».
A en croire L’Observateur Paalga, le gouvernement informe que ce choix est motivé par des impératifs sécuritaires.
Dans la même lancée, L’Express du Faso, quotidien privé édité à Bobo-Dioulasso, fait remarquer que « cette situation qui n’a pas été comprise par les Burkinabè a suscité beaucoup d’interrogations au sein de l’opinion publique burkinabè ».
A ce propos, le journal privé, Le Pays ajoute que le procureur général invite le directeur de la MACO à faire procéder à la mise en œuvre de la présente décision.
Sous un autre chapitre, le quotidien public Sidwaya titre à sa Une : « 22e promotion de l’académie militaire Georges-Namoano : 111 sous-officiers prêts à triompher ».
Le journal relate que le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré a présidé, samedi dernier à Pô, la cérémonie de sortie de la 22e promotion des Elèves-officiers d’active (EOA) de l’Académie militaire Georges-Namoano (AMGN).
L’Observateur Paalga fait observer que le président Ibrahim Traoré qui a présidé ladite cérémonie, a baptisé la promotion « triomphe » pour marquer sa volonté de lutter intensivement contre le terrorisme.
Le quotidien privé Le Pays, quant à lui, croit savoir que le choix de ce nom est une invite de la 22e promotion à mettre en pratique les enseignements reçus pour triompher face à l’ennemi, face à l’adversité.
Sous un autre volet, le doyen des quotidiens privés, L’Observateur Paalga affiche à sa Une : « Ultimatum CEDEAO contre Niger : On tire ou on ne tire pas ».
Le journal affirme que la petite semaine que l’organisation régionale a donnée aux auteurs du coup d’Etat du 26 juillet dernier pour rendre le pouvoir au président démocratiquement élu, Mohamed Bazoum a expiré hier dimanche à 24 heures.
Il ajoute que le nouvel homme fort de Niamey, à l’ocassion du 63e anniversaire de l’indépendance du Niger, donnait à penser à plusieurs observateurs que malgré l’artillerie lourde de sanctions économiques, financières et diplomatiques, le Conseil national de la sauvegarde de la patrie (CNSP) ne céderait pas aux injonctions de la CEDEAO.
A travers sa ‘’Tribune’’, L’Express du Faso laisse voir comme titre : « Intervention militaire de la CEDEAO au Niger, maintenant on fait quoi ? ».
De son côté, Aujourd’hui au Faso arbore cette interrogation : « Expiration de l’ultimatum de la CEDEAO au Niger : Les 22 000 Casques Blancs vont-ils activer l’opération Restor Democracy ? ».
Selon l’éditorialiste du journal, « le Niger et la sous-région sont recroquevillés et en apnée, mais à l’évidence, l’ultimatum de la CEDEAO sera prolongé d’une semaine ou deux. A moins qu’une salve vienne nous démentir !».
Et de conclure que « n’empêche néanmoins que les sanctions économiques et financières seront catastrophiques pour les Nigériens ».
Agence d’information du Burkina
AO/BA/ak