Des organisations de la société civile burkinabè traduisent leur solidarité aux nouvelles autorités du Niger
Ouagadougou, (AIB)- Des organisations de la société civile du Burkina Faso ont traduit dimanche, à travers une marche, leur solidarité aux nouvelles autorités nigériennes qui ont renversé l’ex-président, Mohamed Bazoum, le 26 juillet 2023.
Plusieurs organisations de la société civile burkinabè ont battu le pavé le dimanche 6 août 2023 de la place de la Nation jusqu’ au consulat du Niger sis à Ouaga 2000 pour remettre leur message de soutien aux nouvelles autorités du Niger et à la représentation de la CEDEAO au Burkina Faso.
Aux sons des vuvuzelas, munis des pancartes contenant, entre autres, ils scandaient des slogans hostiles à la CEDEAO et à la France.
Le 30 juillet 2023, les chefs d’Etat de l’institution sous régionale, réunis à Abuja au Nigéria en «Sommet spécial» relatif au putsch nigérien qui a renversé l’ancien président, Mohamed Bazoum, le 26 juillet 2023, ont égrené une batterie de sanctions.
Il s’agit, entre autres, la suspension de toutes les transactions commerciales et financières, la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la CEDEAO et le Niger, le gel des avoirs du Niger dans les banques centrales de la CEDEAO et de l’UMOA et dans les banques commerciales.
La CEDEAO avait également donné un ultimatum d’une semaine aux auteurs du coup d’Etat pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger, faute de quoi une intervention militaire allait s’en suivre.
Le président de la coordination des organisations de la civile du Burkina Faso (COSC/BF), Amadou Maïga a indiqué que la marche a pour but de soutenir les nouveaux maîtres du Niger.
M.Maîga a souhaité que la nouvelle ère qui se dessine au Niger soit celle du panafricanisme et de la lutte pour recouvrer la souveraineté totale du pays et de l’Afrique en général.
Il a appelé les nouvelles autorités à orienter leur gouvernance et leurs actions dans l’intérêt des Nigériens et à se rapprocher du Burkina et du Mali pour mutualiser les énergies, dans la lutte contre l’hydre terroriste qui demeure un ennemi commun.
«Nous devons tous retenir que le terrorisme est aujourd’hui l’instrument de domination post colonial crée par l’impérialisme dans le seul but de contribuer à nous maintenir dans la pauvreté et de piller nos ressources », a-t-il ajouté.
Amadou Maïga a aussi exhorté la jeunesse nigérienne à constituer un rempart pour le combat contre l’impérialisme et ses valets locaux.
Pour lui, au regard de la gravité des sanctions et de la volonté manifeste de la CEDEAO, de nuire les peuples du Sahel contre leurs profondes aspirations, la COSC/BF condamne fermement ses mesures « inhumaines » et « assassines » à l’égard des Nigériens.
A l’en croire, l’institution sous régionale a délaissé depuis une décennie les populations du Sahel aux mains des terroristes et n’a jamais intervenu, pour restaurer la quiétude.
En rappel, le 26 juillet dernier, l’ex-président Mohamed Bazoum a été renversé par un coup d’Etat par la garde présidentielle. Le nouvel homme fort de la Niger est le général Abdourahamane Tiani.
Agence d’information du Burkina
NO/ata