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Burkina/Santé mentale: une association interpelle l’Etat à plus d’actions dans ce secteur

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Burkina/Santé mentale: une association interpelle l’Etat à plus d’actions dans ce secteur

Ouagadougou, 22 oct. 2023 (AIB)-l’Association sauvons le reste (SAULER) en collaboration avec Christofel Blinden Mission (CBM), a commémoré en différé, la journée internationale de la santé mentale le jeudi 19 Octobre 2023 à Ouahigouya, sous le thème « La santé mentale est un droit humain universel », interpellant l’Etat à plus d’actions dans le secteur, a constaté un journaliste de l’AIB.

Le 10 Octobre de chaque année, le monde entier commémore la journée internationale de la santé mentale. Pour cette année 2023, l’Association sauvons le reste (SAULER) a commémoré en différé ce 19 Octobre 2023 à Ouahigouya cette journée.

Il s’est agi, selon le président de l’Association, Adama Ouédraogo, de contribuer à la reconnaissance de l’importance de la santé mentale, à la disponibilité et à l’accès aux soins et aux traitements pour tous, dans un contexte de crise sécuritaire et humanitaire.

Ainsi à travers une conférence publique sous le thème « La santé mentale est un droit humain universel », des populations de la ville de Ouahigouya et celles environnantes ont été sensibilisées sur la santé mentale.

Le conférencier Seydou Sourabié a expliqué qu’au Burkina Faso, 41% des populations âgées de 18 ans et plus souffrent d’un problème de trouble mental.

« Malheureusement la réponse de l’Etat n’est pas en phase avec la réalité », s’est-il inquiété.

La situation s’aggrave avec la crise sécuritaire car bon nombre des personnes déplacées internes sont traumatisées à cause des violences qu’elles ont subi, à entendre le président de l’Association.

« Au centre de SAULER, l’on dénombre 42 personnes (28 femmes et 14 hommes) qui souffrent de problèmes mentaux sur 307 PDI consultées pour la période du 1er Janvier au 30 Septembre 2023 » a précisé M. Ouédraogo.

A entendre le conférencier, le thème est interpellateur car il invite l’Etat à prendre des mesures pour que ce droit puisse être effectif.

« Et cela doit se faire par l’obligation de respecter, de protéger et de mettre en œuvre le droit à la santé mentale des populations. L’Etat doit aussi veiller à faire la promotion et la prévention des causes liées à la santé mentale. Il s’agit de la lutte contre l’importation et la commercialisation des substances psychoactive. Aussi, les malades doivent pouvoir avoir des soins appropriés dans les services de santé », a soutenu Seydou Sourabié.

Insuffisance du personnel soignant et Adama Ouédraogo de poursuivre qu’une prise en charge rapide du malade évite que celui-ci sombre.

Pour réussir tout cela, le communicateur a souhaité qu’on renforce les capacités du personnel de santé jusqu’au niveau des centres de santé et de promotion sociale(CSPS) en prise en charge des malades.

« On a que 70 CM et seulement 31 ont des services de santé mentale avec seulement 11 médecins psychiatres et 86 attachés de santé mentale pour tout le pays. Ce qui est insuffisant », a-t-il indiqué.

En conclusion, il a interpellé les familles, les professionnels de santé à créer un cadre propice au développement des patients et préconise des soins ambulatoires au niveau des communautés.

Hamadé Ouédraogo, un participant a remercié SAULER, qui est d’une grande aide pour toute la population du Nord. Celui-ci a promis partager les informations reçues au cours de cette conférence avec son entourage. La célébration a été marquée également par des causeries sur les antennes de certaines radios locales.

Agence d’information du Burkina 

FB/AS/ATA

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